Zurich Viré sous la pression de parents conservateurs, un prof gay prend la parole

Sven Ziegler/trad

2.5.2024

Licencié sous la pression de parents conservateurs, un enseignant primaire homosexuel du canton de Zurich refuse de se laisser abattre par la situation.

Un enseignant primaire zurichois a perdu son emploi après avoir été la cible de parents conservateurs qui considéraient son orientation sexuelle comme une menace pour leurs valeurs.
Un enseignant primaire zurichois a perdu son emploi après avoir été la cible de parents conservateurs qui considéraient son orientation sexuelle comme une menace pour leurs valeurs.
Marijan Murat/dpa

Sven Ziegler/trad

2.5.2024

Deux semaines après la révélation de son histoire, qui a suscité une vague de soutien, Daniel Brunner (nom modifié) s'exprime pour la première fois sur les réactions suscitées par son témoignage. «Je tiens à remercier toutes les personnes qui, par leurs commentaires, leurs lettres et leurs actions, m'ont soutenu. Cela signifie le monde pour moi», a-t-il déclaré dans une interview accordée au «Tages-Anzeiger».

Cet enseignant primaire zurichois a perdu son emploi après avoir été la cible de parents conservateurs qui considéraient son orientation sexuelle comme une menace pour leurs valeurs.

Cette affaire, qui a fait grand bruit, a déclenché un vif débat sur la diversité à l'école, le contenu des programmes scolaires, la participation des parents, le rôle des enseignants et les conditions de travail dans les établissements scolaires. «Je suis fier d'avoir déclenché quelque chose de plus grand que moi», confie Daniel Brunner.

Ce dernier se réjouit également de l'annonce de la commission scolaire de faire la lumière sur les événements. «C'est surtout important pour mes collègues du corps enseignant», souligne-t-il. 

«J'aime mon métier»

Bien que la direction de l'école lui attribue une part de responsabilité dans la fin de son contrat de travail, l'enseignant reste serein. Il considère cette attitude comme défensive. «Je suis une personne engagée qui nomme les problèmes et cherche des solutions, au lieu de les balayer sous le tapis».

Après les vacances d'été, M. Brunner prendra un nouveau poste dans une autre école. «J'aime mon métier. Et je ne laisserai personne gâcher cet amour de l'enseignement», confie-t-il.