Festival de Strasbourg Action, sueurs froides et surnaturel!

ATS

22.9.2022 - 08:13

Heidi qui revient se venger d'un horrible magnat du gruyère en version gore, des licornes qui explosent des nounours (et vice versa), un film d'exorcisme iranien. Le Festival européen du film fantastique de Strasbourg revient à partir de vendredi avec une programmation éclectique, et le réalisateur Christophe Gans en invité d'honneur.

Jean-Pierre Jeunet (photo) et Marc Caro seront présents à l'occasion de la projection de la version restaurée de "La Cité des enfants perdus" en première mondiale (archives).
Jean-Pierre Jeunet (photo) et Marc Caro seront présents à l'occasion de la projection de la version restaurée de "La Cité des enfants perdus" en première mondiale (archives).
ATS

22.9.2022 - 08:13

Pour sa 15e édition, le festival strasbourgeois, qui avait accueilli plus de 33'000 spectateurs lors de la dernière édition pré-Covid, en 2019, propose jusqu'au 2 octobre 13 films dans la catégorie compétition internationale, huit en «crossovers» et huit en films d'animation, ainsi que de nombreuses manifestations.

«Diabolik», des frères Manetti, sera diffusé en ouverture vendredi soir avant que le jury ne départage les 13 films de la sélection officielle, dont notamment le dérangeant «Family Dinner» de Peter Hengl, «Nos cérémonies», du jeune réalisateur français Simon Rieth, ou le conte noir «You won't be alone», de Goran Stolevcki avec l'actrice Noomi Rapace.

Christophe Gans, invité d'honneur

Parmi les temps forts, le réalisateur français Christophe Gans sera l'invité d'honneur du festival et donnera une masterclass dimanche avant la diffusion de son film «Le Pacte des loups» en version restaurée 4K. Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro seront également présents à l'occasion de la projection de la version restaurée de «La Cité des enfants perdus» en première mondiale, samedi.

Les amateurs de gore resteront de leur côté pour les séances tardives de la sélection «Midnight movies», avec le sanglant «Mad Heidi», de Johannes Hartmann et Sandro Klopfenstein, le vertigineux «Fall», de Scott Mann, ou «Dark Glasses», de Dario Argento, avec au générique sa soeur, la comédienne Asia Argento.

La section «Crossovers» offrira une belle diversité, entre «Les Rascals», du réalisateur français Jimmy Laporal-Trésor, «Zalava», de l'Iranien Arsalan Amiri, ou «Pamfir», du cinéaste ukrainien Dmytro Sukholytkyy.

Nuit excentrique

Les plus jeunes ne sont pas oubliés et ont droit à une séance dédiée, avec «Le secret des perlims», de Alê Abreu: «Un film très coloré, magnifique, un vrai bonheur, et pour les parents aussi», note Daniel Cohen, le directeur artistique du festival.

Et les amateurs de nanars ne manqueront pas la nuit excentrique, «en partenariat avec la cinémathèque française, qui nous confie ses plus mauvais films», sourit encore Daniel Cohen. Une nuit excentrique souvent prise d'assaut, au cours de laquelle seront diffusés «L'île aux femmes nues», «Dracula, vampire sexuel», et «Le bras armé de Wang Yu». Un petit déjeuner est ensuite offert aux courageux restés jusqu'au bout.

En clôture du festival, «Hunt» tiendra les spectateurs en haleine. «C'est un film du Coréen Lee Jung-jae, acteur culte de la série Squid Games, qui est à la fois acteur et réalisateur ici. Le film comporte des scènes d'action fulgurantes et fait un peu penser au «Heat» de Michael Mann», s'enthousiasme Daniel Cohen.

Et Greg Lauert, en charge de la programmation courts et longs métrages, de mettre en avant «la dextérité des Coréens dans la représentation de l'action, de la violence».

En marge du festival il n'y aura malheureusement pas de «Marche des zombies» cette année, le traditionnel défilé costumé dans les rues de Strasbourg de zombies, monstres sanguinolents et autres vampires, longtemps un des moments forts du festival: «C'était marrant de s'amuser sur le thème d'un monde post pandémie, mais aujourd'hui la réalité a dépassé la fiction: après deux années de Covid ce n'est plus un fantasme, le monde d'aujourd'hui a rattrapé le concept», regrette Daniel Cohen.

ATS