Science-fiction La série « Foundation » déchire les internautes

Elvire Küenzi

16.6.2023

L’adaptation en série de l’univers de science-fiction créé par Isaac Asimov est disponible sur Apple TV+ et Canal+ dès le 22 juin à 21h. Mais, elle est loin de faire l’unanimité.

Créée par David S. Goyer et Josh Friedman, la série de science-fiction adaptée de l'œuvre d'Isaac Asimov débarque sur Canal+.
Créée par David S. Goyer et Josh Friedman, la série de science-fiction adaptée de l'œuvre d'Isaac Asimov débarque sur Canal+.
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Elvire Küenzi

16.6.2023

Adapter un roman voire un cycle complet de plusieurs romans qui dépeignent un univers riche et complexe n’est pas une mince affaire. S’attaquer au monument de la science-fiction qu’est l’auteur américain Isaac Asimov et à l’une de ses œuvres majeures était un pari osé (pour ne pas dire une sorte de «mission impossible»).

Pari néanmoins relevé par la société de production Skydance qui propose de suivre dans une première saison de dix épisodes les aventures complexes de cette Fondation et d’un Empire sur le déclin.

On y découvre des enjeux de pouvoir (et qui dit pouvoir dit trahison, tensions et guerres), des empereurs clonés qui assurent la gestion de leur galaxie et une prédiction qui annonce l’effondrement dudit empire. Quand le Docteur Hari Seldon évoque la chute imminente du système grâce à la psychohistoire (une science mathématique capable de calculer les événements futurs), il est exilé avec d’autres fidèles dans le but de bâtir une nouvelle communauté. Leur but ? Conserver le savoir de l’humanité pour pouvoir la reconstruire.

Le premier élément qui m’a sauté aux yeux au visionnage ? La beauté des images et de la réalisation. La photographie offre une plongée époustouflante dans la galaxie et, que ce soit grâce aux décors ou aux effets visuels travaillés, on s’immerge avec une fascination non-feinte dans cet empire.

En revanche, on saisit rapidement la complexité de l’intrigue, des personnages et des sauts temporels. Non que ce soit mauvais en soi mais la multiplication des histoires, qui est certainement une stratégie d’adaptation pour coller à l’intrigue originale (tant bien que mal), m’a éloignée des protagonistes qui portent le récit.

A peine ai-je eu le temps de m’attacher à l’un d’eux que le scénario m’emportait déjà vers une autre temporalité et d’autres fils rouges. Parfois, le fait de prendre son temps est profitable à une série… la course aux péripéties et les enchainements rapides donnent parfois le tournis. Dans tous les cas et malgré ce défaut, il faut reconnaitre qu’on ne s’ennuie pas !

Le résultat nous permet d’imaginer la difficulté à laquelle ont dû faire face les scénaristes pour immerger dans la série des parfaits novices de l’univers d’Asimov. L’œuvre originale développe ses concepts et son intrigue sur une longue période temporelle, de manière plutôt abstraite et d’après ce que j’ai pu lire à son sujet, peu portée sur l’action.

Alors, comme souvent lorsqu’on adapte un roman en série ou en films, les fidèles de l’œuvre originale crient au scandale et reprochent aux scénaristes d’avoir trahi les idées et l’histoire d’Asimov. Pour la novice que j’étais, et en plus sans être une grande adepte de science-fiction, j’en ai tout de même pris plein la vue grâce à la réalisation de Rupert Sanders ! A vous de vous faire une idée.

La deuxième saison devrait arriver en juillet sur Apple TV+. Quant à la première, elle débarque dès le 22 juin sur Canal+ les jeudis à 21h.

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).