High-tech YouTube supprime 1 million de vidéos pour «désinformation dangereuse»

Relax

27.8.2021 - 09:38

La modération sur YouTube est-elle efficace ? Le géant américain a fait le point sur sa politique concernant la désinformation sur sa plateforme. Depuis février 2020, YouTube a supprimé un million de vidéos relayant de fausses informations considérées comme dangereuses. 

27.8.2021 - 09:38

YouTube a indiqué avoir supprimé 77% des vidéos pour violation de leur règles concernant les élections avant qu'elles n'atteignent 100 vues, au moment de l'élection présidentielle américaine.
YouTube a indiqué avoir supprimé 77% des vidéos pour violation de leur règles concernant les élections avant qu'elles n'atteignent 100 vues, au moment de l'élection présidentielle américaine.
NiP STUDIO / Shutterstock

«La désinformation est passée du marginal au grand public. N'étant plus confiné aux mondes fermés des négationnistes de l'Holocauste ou des truthers du 11 septembre, il s'étend désormais à toutes les facettes de la société, déchirant parfois les communautés à une vitesse fulgurante.», a écrit Neal Mohan, Chief Product Officer chez YouTube sur le blog officiel ce 25 août. Alors que Facebook est sous le feu des critiques pour ses contenus les plus consultés sur sa plateforme du premier semestre dominés par le complotisme, YouTube s'est à son tour exprimé sur la désinformation sur sa plateforme. 

YouTube a annoncé avoir supprimé un million de vidéos relayant des fausses informations dangereuses sur la pandémie de Covid-19 : «Depuis février 2020, nous avons supprimé plus d'un million de vidéos liées à des informations dangereuses sur le coronavirus, comme de faux remèdes ou des allégations de canular. Au milieu d'une pandémie mondiale, tout le monde devrait être armé des meilleures informations disponibles pour assurer sa sécurité et celle de sa famille.», a expliqué Neal Mohan.

Des contenus très peu consultés

La plateforme a tout de même souligné que ces vidéos ne représentaient qu'une micro partie sur leurs milliards de contenus en ligne puisque moins 0.2% des vues ne sont concernées : «Le mauvais contenu ne représente qu'un infime pourcentage des milliards de vidéos sur YouTube (environ 0,16 à 0,18% du total des vues s'avèrent être du contenu qui enfreint nos politiques).»

Outre les contenus autour de la Covid-19, YouTube s'est défendu des critiques visant sa rapidité à retirer les contenus dangereux en affirmant avoir supprimé 10 millions de vidéos par trimestre : «Nous reflétons le monde qui nous entoure, mais savons que nous pouvons aussi contribuer à le façonner. Et c'est pourquoi nous avons fait de l'arrêt de la propagation de la désinformation l'un de nos engagements les plus profonds. La solution n'est peut-être pas ce que vous pensez : nous devons simplement nous améliorer pour supprimer plus de contenu, plus rapidement, de notre site. Nous nous concentrons sur cette question depuis le début de YouTube via notre règlement de la communauté. Aujourd'hui, nous supprimons près de 10 millions de vidéos par trimestre, dont la majorité n'atteignent même pas les 10 vues.», a précisé le Chief Product Officer de YouTube.

Facebook avait aussi affirmé que même des petits groupes arrivaient à faire douter les utilisateurs sur l'efficacité des vaccins. De son côté, le réseau social de Mark Zuckerberg a dévoilé avoir banni 3000 comptes et autres pages pour avoir régulirement propagé des fausses informations.

La modération, un atout pour le business

YouTube s'est aussi attaqué aux critiques accusant la plateforme de profiter financièrement des contenus conspirationnistes en soulignant que ces vidéos ne généraient pas de nombreuses vues tout en mettant en avant leur investissement dans le développement des fonctionnalités de modération : «Non seulement nous avons constaté que ce type de contenu ne fonctionne pas bien sur YouTube, en particulier par rapport aux contenus populaires comme la musique et la comédie, mais il érode également la confiance des téléspectateurs et des annonceurs. Nous avons consacré beaucoup de temps et d'argent pour résoudre ce problème, et ce faisant, notre entreprise, et donc notre économie créatrice, en a bénéficié. Bref, la responsabilité est bonne pour les affaires.», a conclu Neal Mohan.

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