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En coopération avec PostFinance

15.12.2023

Cinq participations aux Jeux olympiques. 265 matchs internationaux. Huit titres de championnes avec le HC Lugano Ladies: Nicole Bullo (35 ans) est une icône du hockey sur glace suisse. Elle veut désormais faire bouger la PostFinance Women’s League avec Ambri-Piotta et fêter sa première à la Coupe Spengler.

En coopération avec PostFinance

Au Tessin, en matière de hockey sur glace, une seule question est sur toutes les lèvres: Ambri-Piotta ou Lugano?

Nicole Bullo: Je vais vous décevoir. Je suis une Tessinoise atypique puisque je soutiens les deux clubs. J’ai passé mon enfance près de Biasca, à Claro. Je vis à présent dans l’agglomération de Lugano. Mais dans ma famille, il y a une majorité assez nette en faveur d’Ambri. Ma sœur Christina et ma mère sont des fans inconditionnelles d’Ambri. Mais certains de mes cousins ou de mes oncles soutiennent le HC Lugano. Pour moi, les choses sont claires: si une équipe tessinoise joue contre une équipe du reste de la Suisse, la devise est toujours «Ticino first»!

Quelle est la plus grande différence entre l’ADN des deux clubs?

Je pense que c’est surtout une question de géographie. Le territoire d’Ambri commence à Sopraceneri, c’est-à-dire au nord du Monte Ceneri. Mais tout au sud, par exemple à Mendrisio ou à Chiasso, les gens sont aussi plutôt fans d’Ambri. Les aficionados de Lugano sont en général originaires de Lugano même.

Vous avez joué vingt ans, plus de la moitié de votre vie, pour Lugano. N’avez-vous pas eu de choc culturel en arrivant dans la Léventine?

Non. Bien au contraire: pour moi, c’était un retour aux sources, comme si je rentrais chez moi. Avec les Ambri-Piotta Girls, la patinoire de Biasca est le centre de notre vie sportive. C’est là que nous nous entraînons et avons nos vestiaires. Sur le plan sportif, j’ai passé ma jeunesse au HC Biasca. Jusqu’à l’âge de 14 ans, j’y ai joué avec les garçons. Ensuite, j’ai dû partir à Lugano parce que c’était le seul endroit du Tessin où il y avait une équipe féminine de haut niveau.

Mais pourquoi ce transfert pour Ambri?

Parce que les Lugano Ladies, qui étaient indépendantes du HC Lugano (des hommes) depuis cinq ans, voulaient se retirer pour des raisons financières. Au début, j’ai envisagé de prendre ma retraite: après tout, j’ai atteint un âge où l’on ne peut plus jouer éternellement. Et puis, le projet d’Ambri-Piotta a pris forme. Et j’y ai vu une grande opportunité. L’infrastructure et l’organisation d’un grand club offrent des possibilités entièrement nouvelles aux femmes. Tout ce pour quoi j’ai dû me battre toute ma vie de sportive (de bons horaires d’entraînement, un vestiaire personnel, une salle de musculation, un suivi médical), nous en bénéficions désormais automatiquement.

C’est à l’âge de cinq ans que vous avez tenu votre première crosse entre vos mains. Qu’est-ce qui vous a amenée au hockey sur glace à l’époque?

En fait, j’ai commencé par le patinage artistique. Mais au bout de trois à quatre leçons, j’ai constaté que ce sport n’était pas fait pour moi. En revanche, je suis tout de suite tombée amoureuse du hockey sur glace. Enfant, j’ai aussi fait du basket, du tennis et du foot. Mon père, Daniele Bullo, était joueur professionnel au FC Lugano. Mais mon amour allait au hockey sur glace.

«J’étais sans doute la seule fille de tout le Tessin à jouer au hockey sur glace.Rien que ça, ça a changé.»

Qu’est-ce qui a changé depuis?

(rires) Pratiquement tout. J’étais toujours la seule fille à jouer avec les garçons, sans doute parce que j’étais la seule fille de tout le Tessin à jouer au hockey sur glace. Rien que ça, ça a changé. Aujourd’hui, pratiquement tous les clubs ouvrent leurs portes aux filles.

Est-il important que les grands clubs s’engagent désormais dans le hockey sur glace féminin?

Comme je l’ai déjà dit, c’est fondamental. Cela élève notre sport à un niveau supérieur, sur le plan des infrastructures et de l’organisation. Pour nous, les joueuses, le fait de pouvoir s’entraîner dès 19 heures ou, comme avant, seulement à 21 heures, représente une différence décisive. Quand on rentre chez soi seulement à minuit après l’entraînement, cela perturbe tout notre rythme.

Les femmes peuvent-elles gagner leur vie dans le hockey sur glace en Suisse?

Chez Ambri-Piotta, nous avons un modèle qui couvre nos frais. Mais nous nous entraînons uniquement le soir. Cela nous permet à toutes d’exercer un métier. Je travaille dans une agence événementielle internationale. Dans d’autres clubs tels que Zoug, Davos ou le ZSC Lions, on entretient parfois déjà un modèle semi-professionnel. Je suis heureuse des améliorations que nous expérimentons. Cela avance pas à pas.

Soutien au hockey sur glace suisse


PostFinance est étroitement liée au hockey sur glace suisse depuis de nombreuses années: en qualité de sponsor, l’entreprise soutient les deux ligues de hockey sur glace les plus élevées de Suisse, la PostFinance Women’s League et la National League. PostFinance se concentre sur le soutien de la relève, par exemple avec les meilleurs marqueurs, qui cette saison encore, partent à la chasse aux points également dans la PostFinance Women’s League.

Parlons de l’équipe nationale suisse. Avec 265 matchs internationaux à votre actif, vous avez réalisé un record. Qu’est-ce que ce nombre signifie pour vous?

Je ne me suis jamais focalisée sur ce record. Ce sont plutôt les bons souvenirs qui comptent énormément pour moi, par exemple lorsque nous nous sommes qualifiées pour les Jeux olympiques d’hiver pour la première fois en 2006 ou lorsque nous avons remporté la médaille de bronze aux championnats du monde en 2012 et aux Jeux d’hiver de Sotchi en 2014. Ce sont des souvenirs inoubliables.

Comment s’est passée votre première Coupe du monde en 2004?

Nous avons commencé quasiment à zéro. Nous avons dû prendre des vacances et payer nous-mêmes une partie du camp d’entraînement. Et nous passions la nuit régulièrement dans des installations de la protection civile. Personne n’avait attendu des femmes qui jouaient au hockey sur glace. Heureusement, les choses ont évolué entre-temps.

Avec cinq participations aux Jeux olympiques à votre actif, vous faites partie d’un cercle illustre. Comment vous remémorez-vous les Jeux olympiques?

Cela a toujours été un grand honneur pour moi de représenter la Suisse, et j’éprouve une immense gratitude pour cette opportunité. En fait, j’aurais arrêté après quatre participations aux Jeux olympiques. Mon retrait de l’équipe nationale était prévu après le championnat du monde de 2020. Mais ensuite, la pandémie est arrivée et le championnat du monde a été annulé. Je me suis dit: tu ne peux pas arrêter comme ça. Alors j’ai joué aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin.

La ligue est-elle la clé pour que la Nati devienne encore plus forte?

Oui, absolument. La PostFinance Women’s League est la base du succès international. Seules quelques-unes de nos joueuses sont sous contrat à l’étranger. C’est pourquoi nous avons besoin d’une ligue compétitive pour maintenir le niveau et l’intensité au quotidien.

C'était il y a un peu moins de 14 ans : Nicole Bullo exulte lorsqu'elle transforme un penalty contre les Russes aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010.
C'était il y a un peu moins de 14 ans : Nicole Bullo exulte lorsqu'elle transforme un penalty contre les Russes aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010.

Un autre moment fort se profile: le match contre le HC Davos en marge de la Coupe Spengler. Quelles émotions ce rendez-vous suscite-t-il chez vous?

Des émotions énormes! J’étais là parmi les fans lorsque les hommes d’Ambri-Piotta ont joué pour la première fois à la Coupe Spengler. Nous avions offert le voyage à ma mère. J’avais l’impression que toute la Léventine était alors à Davos; c’était incroyable. Et j’ai déjà la chair de poule quand je pense que ce sera à nouveau le cas.

Et comment se comporte Ambri-Piotta en championnat?

Nous avons bien démarré. Notre équipe a trouvé ses marques et se maintient dans le groupe de tête. Mais la concurrence de Zurich et de Berne est forte. Pour nous, cela signifie continuer à travailler, continuer à se battre…

… pour vous, également au-delà de cette saison…

On verra. À mon âge, une sportive de haut niveau ne fait plus de projets à long terme. Mais tant que le plaisir est au rendez-vous et que mon corps suit, je veux bien prolonger d’une saison.

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