PublireportageFourrures: absences ou erreurs de déclarations en Suisse
En coopération avec Quatre Pattes
12.1.2024
Derrière chaque vêtement ou accessoire à base de fourrure animale se dissimule une souffrance considérable. Dans notre pays, la déclaration des conditions de fabrication de ces produits est obligatoire. Malheureusement, les contrôles effectués par la Confédération mettent en lumière un grand nombre d’erreurs et de manquements.
En coopération avec Quatre Pattes
12.01.2024, 09:38
18.01.2024, 08:47
En coopération avec Quatre Pattes
La fourrure a encore de beaux jours devant elle, malheureusement. Dans le monde entier, certaines espèces animales restent convoitées et maltraitées, pour la beauté et la présumée meilleure qualité de leur fourrure, ce qui scelle le destin d’animaux tels que les visons, les renards et les chiens viverrins. Les chiffres sont parlants: en 2022, 34,5 millions d’animaux ont été abattus de façon très brutale pour le secteur de l’habillement. Décédé prématurément en 2020, Helmut Dungler, le fondateur de l’organisation de protection des animaux QUATRE PATTES, ne mâchait pas ses mots sur le recours à la fourrure dans l’industrie de la mode: «La visite d’une ferme à fourrure vous transforme à tout jamais. C’est de la violence à l’état pur. Impossible de se remettre de l’odeur d’excréments et de sueur froide des animaux terrorisés face à une mort imminente.»
Certes, il n’existe plus d’élevages de fourrure en Suisse. Mais de nombreux magasins proposent toujours des vêtements contenant de la fourrure. Pour permettre une information adéquate des consommatrices et consommateurs, les commerces et les sites de vente en ligne suisses sont soumis depuis 2014 à une obligation légale de déclaration pour les fourrures et les produits de la pelleterie: il faut indiquer la mention «fourrure véritable», l’espèce animale concernée, son nom scientifique et sa provenance ainsi que la méthode de production, en particulier s’il s’agit de détention en cages avec sol grillagé non autorisé en Suisse ou de piégeage.
En théorie, tout semble parfaitement réglementé. Mais sur le terrain, les choses sont beaucoup moins transparentes. Les contrôles effectués par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires au cours des cinq dernières années montrent des omissions et de nombreuses erreurs de déclarations: entre 66 et 80% d'irrégularités ont été enregistrées. Dominik del Castillo, chargé des campagnes pour les animaux sauvages au sein de l’organisation de protection des animaux QUATRE PATTES déclare: «La situation actuelle est clairement insatisfaisante.»
Cesser les importations: la seule alternative valable
Malgré l’important travail de sensibilisation, le nombre élevé de manquements constatés suscite des interrogations quant à l’efficacité des dispositifs existants. Un constat surprenant à en croire une évaluation de l’ordonnance sur la déclaration des fourrures et des produits de la pelleterie réalisée par la société Interface (un centre d’expertise pour l’évaluation, la recherche et le conseil basé à Lausanne et à Lucerne). Selon cette évaluation, les dispositions de l’ordonnance seraient pourtant formulées de manière très claire et précise.
Dans ce contexte, un renforcement des normes en matière de déclaration ne ferait pas nécessairement baisser le nombre de fausses déclarations. La question est la suivante : quelles mesures faudrait-il mettre en place pour parvenir à une transparence totale en la matière? L’organisation de protection des animaux QUATRE PATTES plaide pour une solution aussi simple qu’efficace et se range aux côtés de l'initiative populaire «Oui à l’interdiction d’importer de la fourrure provenant d’animaux maltraités.» Le texte, qui a reçu le soutien de nombreuses autres organisations de protection animale, a recueilli 116’140 signatures, ce qui lui vaudra d’être soumis en votation au peuple suisse. Un pas en avant significatif pour mettre fin à une situation qui reste insatisfaisante.
QUATRE PATTES en Suisse: l’organisation de protection des animaux
QUATRE PATTES est l’organisation mondiale de protection des animaux vivant sous influence humaine directe. Celle-ci a pour mission de révéler les souffrances, de sauver les animaux dans le besoin et de les protéger. Fondée en 1988 par Heli Dungler, QUATRE PATTES se concentre essentiellement sur les chiens et les chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages vivant dans de mauvaises conditions de détention ou dans des zones de catastrophe et de conflit. L’organisation a pour mission d’assurer une aide rapide et des solutions durables aux animaux en souffrance, notamment par des campagnes et des projets de sensibilisation. Les refuges pour animaux mis sur pied par QUATRE PATTES en font partie.