«Orgie avec des mineures» Andrew cité 69 fois dans l'affaire Epstein: Charles est sous pression

lru/Trad

5.1.2024

L'étau se resserre autour du prince Andrew depuis les révélations de l'affaire Epstein. Désormais, le roi Charles III est lui aussi pressé d'agir. Toutefois, il n'a pas encore le pouvoir de retirer son titre au prince éclaboussé par le scandale.

Tensions au sein de la famille royale après les révélations d'Epstein : Le roi Charles, la princesse Anne et le prince Andrew au château de Windsor.
Tensions au sein de la famille royale après les révélations d'Epstein : Le roi Charles, la princesse Anne et le prince Andrew au château de Windsor.
Yui Mok/PA Pool/AP/dpa

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Les mauvaises nouvelles concernant le prince Andrew n'en finissent plus. Une fois de plus, son nom est apparu dans les documents judiciaires relatifs au scandale des abus commis par le prédateur sexuel condamné Jeffrey Epstein, un peu plus d'un an après que le frère cadet de Charles a réglé à l'amiable l'affaire de plusieurs millions de dollars intentée par Virginia Giuffre en 2022.

Andrew n'a jamais admis publiquement avoir eu des relations sexuelles avec Virginia Giuffre, alors mineure. Mais selon les déclarations de plusieurs victimes présumées, des rapports sexuels auraient eu lieu à plusieurs reprises entre elles et le prince.

«Orgie avec des mineures»

L'une d'entre elles, âgée de 17 ans à l'époque, aurait reçu l'ordre de Ghislaine Maxwell de «donner au prince tout ce qu'il voulait». Dans un dossier judiciaire datant de 2014, la femme affirme qu'elle a été «forcée d'avoir des relations sexuelles avec ce prince» alors qu'elle était encore mineure.

Cela se serait produit «à Londres dans l'appartement de Ghislaine Maxwell, à New York et sur l'île privée d'Epstein dans les îles Vierges américaines lors d'une orgie avec de nombreuses autres filles mineures». Au total, le prince Andrew est cité 69 fois dans les documents Epstein publiés avant-hier.

Andrew lui-même nie jusqu'à aujourd'hui avec véhémence ces accusations. Malgré cela, ses titres militaires lui ont été retirés ; il s'est en outre retiré de ses responsabilités de Senior Royal. Il a toutefois pu conserver jusqu'à présent son titre de duc d'York et sa place dans l'ordre de succession au trône.

Un groupe anti-monarchie demande à la justice d'agir

Au vu des dernières révélations, son frère, le roi Charles III, est lui aussi soumis à une pression croissante. Les médias anglais rivalisent de mots clairs sur les derniers développements. C'est une «honte royale», écrit par exemple le «Sun», qui appelle Charles à agir.

La police britannique doit enquêter sur les accusations sexuelles portées contre Andrew, exige le «Mirror» - et le «Daily Mail» veut savoir Andrew exclu de la famille royale.

Entre-temps, un groupe de campagne anti-monarchie a même dénoncé à la police le prince qui a fait l'objet d'un scandale. Graham Smith, président du conseil d'administration du groupe «anti-monarchie Republic», a fait savoir qu'il avait déposé une plainte contre Andrew auprès de la police.

Le groupe reproche à la Metropolitan Police de ne pas avoir mené une enquête pénale sérieuse sur cette affaire. En fait, après la clôture d'une plainte civile en 2021, la police a déclaré qu'elle ne prendrait plus de mesures à l'encontre d'Andrew.

C'est le tribunal qui décide pour Andrew - pas le roi

Mais Charles peut-il agir à l'heure actuelle? Même si le roi voulait retirer son titre de prince à Andrew après les dernières révélations, il aurait encore les mains liées, du moins actuellement.

Le blog royal «Gert's Royals» explique sur X (anciennement Twitter) pourquoi il en est ainsi: «Le Parlement peut supprimer des titres. Mais cela sera difficile dans ce cas. Le pouvoir législatif (le Parlement) ou le pouvoir exécutif (le comité de retrait des titres honorifiques) n'ont pas le pouvoir de décider si quelqu'un est coupable d'un crime». C'est aux tribunaux qu'il revient de décider si quelqu'un est coupable ou non.

Ce n'est qu'ensuite que d'autres autorités peuvent agir sur cette base. Mais comme il n'y a jamais eu de condamnation contre le prince Andrew jusqu'à présent, il est «innocent aux yeux du gouvernement britannique».