La convalescence après les ennuis de santé de cet été est derrière elle: tout va bien. La preuve: Brigitte Bardot s’attaque au cinéma d’aujourd’hui et à la télé avec une verve qui dénote qu’elle a bien possession de toutes ses facultés.
Vivant avec ses animaux en retrait du monde, B.B. n’en a pas moins son avis sur la vie politique et culturelle. Si aucune des deux ne trouve grâce à ses yeux, celle qui a été la plus grande des ambassadrices du cinéma français à l’étranger se désole sur le niveau de la création cinématographique en France. «J’aimerais bien revoir mes bons films, mais la télé ne passe que des me*des, faites par des gens sans talent, qui ne savent ni monter ni diriger, avec des acteurs comme les gens du café d’à côté». Seul Jean Dujardin et son «The Artist» trouvent grâce à ses yeux.
«Une façon de vivre plus libre et insouciante»
On ne voit plus, regrette-t-elle, «les grands films d’autrefois». «Le cinéma actuel est très social, misérabiliste, médiocre, il ne fait plus rêver», dit celle qui a dû zapper une partie du cinéma social des années 1930-1940. Mais c’est en fait à sa propre jeunesse que se réfère la star de 89 ans, qui l’évoque avec émotion: «Malgré tout, je garde un souvenir formidable de ces années de folie, des Trente Glorieuses, il y avait évidemment le cinéma, mais aussi une façon de vivre tellement éloignée de celle de maintenant, plus libre et insouciante».