«Cela m'attriste vraiment» Les divergences de vues entre Daniel Radcliffe et J.K. Rowling ne s'arrangent pas

ATS

2.5.2024 - 07:05

Daniel Radcliffe, qui a interprété Harry Potter au cinéma, s'est dit «vraiment attristé» par sa rupture consommée avec J.K. Rowling, après les prises de position de l'auteure sur le sujet des personnes transgenres.

Daniel Radcliffe s'était déjà dissocié publiquement par le passé de J.K. Rowling, dont il a précisé ne plus avoir de nouvelles depuis des années. Mais ses derniers propos surviennent après une nouvelle polémique sur le sujet des personnes transgenres. (archives)
Daniel Radcliffe s'était déjà dissocié publiquement par le passé de J.K. Rowling, dont il a précisé ne plus avoir de nouvelles depuis des années. Mais ses derniers propos surviennent après une nouvelle polémique sur le sujet des personnes transgenres. (archives)
Keystone

«Cela m'attriste vraiment», a déclaré l'acteur de 34 ans dans une interview publiée cette semaine dans le mensuel The Atlantic. «Car, quand je pense à la personne que j'avais rencontrée, aux occasions où nous nous sommes vus, aux livres qu'elle a écrits et au monde qu'elle a imaginé, tout cela est pour moi tellement empreint d'empathie», a ajouté le Britannique, cité par le magazine.

J.K. Rowling estime que les droits des femmes peuvent être menacés par certaines revendications des défenseurs des droits des personnes transgenres. L'écrivaine dénonce notamment l'autorisation parfois faite aux femmes transgenres d'accéder aux vestiaires, aux toilettes ou aux prisons réservés aux femmes.

Daniel Radcliffe s'était déjà dissocié publiquement par le passé de J.K. Rowling, dont il a précisé ne plus avoir de nouvelles depuis des années. Tout comme l'a fait Emma Watson, qui a joué Hermione Granger dans la saga Harry Potter. Mais ses derniers propos surviennent après une nouvelle polémique sur le sujet des personnes transgenres.

J.K. Rowling a en effet réagi à la publication le mois dernier en Angleterre d'un rapport très attendu, prônant la plus grande prudence sur les traitements hormonaux et les inhibiteurs de puberté proposés aux jeunes questionnant leur genre, en raison notamment du manque de «données fiables».

Accusée par certains de transphobie --ce dont elle se défend-- ou au contraire vue par des féministes comme une nouvelle égérie, J.K. Rowling s'est sentie justifiée par cette étude de 400 pages rédigée par une éminente pédiatre, Hilary Cass.

A un internaute qui lui suggérait d'accepter d'éventuelles excuses de Daniel Radcliffe et d'Emma Watson, l'auteure a répondu: «Les célébrités qui ont fait ami-ami avec un mouvement cherchant à saper les droits chèrement acquis des femmes et qui ont mis leur notoriété au service de la promotion de la transition de mineurs peuvent garder leurs excuses pour les personnes traumatisées en détransition de genre et les femmes vulnérables qui dépendent de locaux unisexes».

Interrogé par The Atlantic sur cette déclaration qui le vise, Daniel Radcliffe a répondu: «Je continuerai à défendre les droits de toutes les personnes LGBTQ, et je n'aurai pas d'autre commentaire».