Accusé d'agressions sexuellesEric Zemmour, visé par des accusations d'agression sexuelles, restera à l'antenne sur CNews
AFP
3.5.2021 - 14:28
AFP
03.05.2021, 14:28
AFP
Le polémiste Eric Zemmour, visé par plusieurs accusations d'agressions sexuelles révélées notamment par la presse, restera à l'antenne sur CNews, a appris lundi l'AFP.
Le polémiste Eric Zemmour, visé par plusieurs accusations d'agressions sexuelles révélées notamment par la presse, restera à l'antenne sur CNews, a appris lundi l'AFP.
Baisers forcés du polémiste à une jeune journaliste en 2005, attitude «déplacée» en 2012 envers une stagiaire au Figaro, SMS équivoque en 2019 à une cheffe d'édition de CNews ou agression sexuelle d'une maquilleuse en loge: Médiapart a rapporté, dans une enquête publiée jeudi, une série de témoignages incriminant M. Zemmour.
Aucune plainte contre Eric Zemmour n'a été annoncée, a appris l'AFP. Son avocat s'est refusé à tout commentaire tout comme le quotidien Le Figaro où le polémiste officie en tant que chroniqueur.
Sollicité par l'AFP, le groupe Canal+, maison-mère de la chaîne d'information CNews, a confirmé qu'il restait à l'antenne, sans plus de commentaire.
Eric Zemmour est dans la tourmente depuis la publication le 24 avril sur Facebook d'un témoignage de Gaëlle Lenfant, conseillère municipale d'opposition à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et ancienne responsable aux droits des femmes du Parti socialiste (PS).
L'élue y explique que la découverte d'un affichage dans sa commune en faveur d'une candidature d'Eric Zemmour à l'élection présidentielle lui a rappelé «cet instant de (sa) vie dégoûtant» lorsque ce dernier l'a embrassée «de force» lors d'une université d'été du PS à La Rochelle au début des années 2000.
«Je me suis trouvée tellement sidérée que je n'ai rien pu faire d'autre que le repousser et m'enfuir en courant», relate Gaëlle Lenfant, alors «jeune militante» socialiste.
«Il s'est servi. C'était il y a des années, mais le dégoût ne s'en va pas», ajoute-t-elle.
Quelques jours après cette publication, la journaliste et autrice belge Aurore Van Opstal avait affirmé sur Twitter qu'Eric Zemmour lui avait «caressé la cuisse jusqu'à l'entrejambe» quelques minutes après leur rencontre dans un café parisien. Son témoignage, développé dans l'enquête de Médiapart, a depuis disparu du réseau social après la fermeture de son compte Twitter.