Un film haletant«Beast», la bête qui se tapit dans l’ombre
Elvire Küenzi
22.12.2022
Le réalisateur Baltasar Kormákur revient avec un film haletant où l’homme affronte la nature sauvage sous les traits d’un lion affamé. Outre le suspens palpitant, ce thriller dramatique livre un message sur le braconnage et la protection des animaux sauvages.
Elvire Küenzi
22.12.2022, 08:31
22.12.2022, 08:33
Elvire Küenzi
Qui se souvient de « L’ombre et la proie », une production mettant en scène un Val Kilmer poursuivi par deux lions mangeurs d’hommes ?
Personnellement, j’avais été happée par la tension qui transpirait de ce film et fascinée par l’histoire vraie de ces animaux qui se vengeaient des hommes. « Beast » s’inscrit dans la même veine avec un poil de modernité supplémentaire et une bonne dose de mordant.
Action et suspens
Baltasar Kormákur, le réalisateur aux dents longues, a conquis Hollywood et le monde du cinéma avec son talent, talent démontré entre autres par « 101 Reykjavik » sorti en 2000 et récompensé aux festivals de Toronto et de Locarno. Avec « Beast », il offre à la super star Idris Elba le rôle d’un père de famille qui se débat pour élever ses filles après la mort de sa femme.
Dans l’idée d’un pèlerinage sur les traces de son épouse disparue, il emmène ses filles en Afrique du Sud. Mais il ne s’attendait pas à tomber sur un félin enragé qui n’a qu’un seul but : faire d’un maximum d’humains son casse-croute. S’en suit une suite d’aventures trépidantes qui mêle action et suspens dans des scènes d’attaque dont le réalisme vous glacera le sang.
Même si on aurait peut-être aimé que les relations entre les personnages soient creusées davantage au niveau de leur complexité, on peut souligner la force des séquences dans lesquelles le lion est le roi de l’action.
Un spectaculaire divertissement et une réalisation réussit
On peut remarquer un parallèle intéressant entre ce père abattu et déchiré par le deuil et le lion, rendu fou de colère et de douleur par l’ignominie des hommes qui ont décimé les siens. Certes, l’action est bien au cœur de « Beast », mais on peut également souligner la réflexion amenée sur le fléau des braconniers et la nécessité de protéger la faune sauvage.
On pourrait parfois craindre que ce genre de films caricature la puissance animale à grands coups d’effets spéciaux maladroits, il n’en est rien. « Beast » offre un spectaculaire divertissement et une réalisation réussit. En bref, un film à dévorer dès le 22 décembre sur blue Vidéo.