Chronique TV«Emily in Paris» déchaîne les internautes
D'Elvire Küenzi
8.10.2020
La très attendue nouveauté de Darren Star, disponible depuis le 2 octobre sur Netflix, divise déjà les accros aux séries. La raison? Les nombreux clichés qui parsèment la série. Alors, on zappe ou on regarde tout de même? Petit tour des stéréotypes exploités au fil des épisodes et que les internautes dénoncent.
Je suis une fan absolue de «Sex and the City», comme beaucoup de femmes dépassant la trentaine. A l’époque, la mode, New York, les aventures romantiques (ou catastrophiques) de Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda et leur amitié à toute épreuve me fascinaient. Alors, lorsque j’ai appris que Darren Star allait lancer sa nouvelle série avec la costumière de ma série fétiche, j’ai dit «banco» et «ça, j’achète» pour paraphraser Jean-Marc Généreux.
Seulement, certains clichés demandent une grande capacité de second degré.
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1) Le Paris fantasmé
Tout est beau, tout est romantique et la ville lumière semble baigner en permanence dans une ambiance de conte de fées. Niveau esthétique, on est dans une carte postale voire dans un filtre Instagram. Ah oui, et le pompon (sur le béret): Paris est propre et calme sous les arbres des parcs.
Ayant vécu près de deux ans à Paris, je peux vous affirmer que non, Paris n’est pas propre. Paris sent parfois le gaz d’échappement et les pigeons sont tout aussi agaçants que les coups de klaxons que l’on entend en permanence.
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2) Tous les Français dévorent des pains au chocolat tous les jours
Non, ils ne mangent pas des croissants tout le temps non plus. Ni des viennoiseries. Ni des macarons. Eh non, sinon, ils seraient tous obèses. Et ils ne portent pas de béret non plus.
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3) Les Français sont paresseux, malveillants et râleurs
C’est bien connu, les bureaux n’ouvrent pas avant 10h du matin en France, et les collègues de travail se donnent parfois des surnoms pas très sympathiques. Emily est rapidement surnommée «la plouc» par tout le bureau et doit garder un moral d’acier pour supporter les mises à l’écart et les brimades de sa cheffe. Pour avoir eu l’opportunité de côtoyer le monde professionnel parisien, j’avoue que les employés ne quittaient jamais leur poste avant 19h voire 20h. Pour la paresse, on repassera!
En revanche, c’est un fait, les Français sont des râleurs!
4) Les chambres de bonnes ne ressemblent pas à des palaces
Scoop: ce sont d’anciennes chambres de domestiques. Par conséquent, en général, ce sont des chambres exiguës de 10 mètres carrés, sous les toits, où chaque centimètre est exploité par des placards voire par la douche. Tout ce luxe vous est, en général, offert pour la modique somme de 1000 euros.
C’est bien connu, ils sont des jouisseurs de la vie. Et puis, fumer, c’est élégant (enfin dans un film des années 50). Mais en fait... ce n’est pas la réalité. Personne ne fume au travail. C’est interdit (même dans les agences de marketing).
Les internautes sont donc nombreux à avoir montré leur agacement par rapport à la série et aux clichés qu’elle dépeint mais on retiendra une chose quand même: tout le monde a regardé «Emily in Paris»!