Chronique TV «Green Book», le film aux 3 Oscars est sur blue Vidéo!

d'Elvire Küenzi

16.4.2021

Sorti en 2018, ce film autobiographique retrace la tournée du pianiste noir Don Shirley et de son chauffeur blanc Tony Vallelonga. Alors que le racisme fait rage dans les États du Sud des États-Unis, les deux hommes vont tisser une belle relation d’amitié. A voir absolument.

Réalisé par Peter Farrelly, «Green Book» a raflé trois Oscars dont celui du meilleur film et trois Golden Globes dont celui du meilleur acteur dans un second rôle pour Mahershala Ali.
Réalisé par Peter Farrelly, «Green Book» a raflé trois Oscars dont celui du meilleur film et trois Golden Globes dont celui du meilleur acteur dans un second rôle pour Mahershala Ali.
Focus Features

d'Elvire Küenzi

Il y a des films qui vous marquent. «Green Book» fait partie de ceux-là. La première fois que j’ai la chance de le voir, je suis à Paris et je file au cinéma sans trop savoir à quoi m’attendre. Je ressors de la projection émue, profondément touchée par cette histoire, par ces deux hommes-là et inspirée par leur incroyable courage.

Ce film parvient à nous raconter, à travers le cas singulier de deux hommes, la Grande histoire de l’humanité et du racisme qui sévit dans le sud des États-Unis dans les années 1960.

Pianiste reconnu, Don Shirley cherche un chauffeur et un garde du corps pour l’accompagner dans une tournée de concerts. Il recrute Tony, un italo-américain, videur dans une boîte de nuit. Un homme au caractère affirmé qui n’a pas sa langue dans sa poche.

Tout les oppose. Leurs milieux sociaux, leurs goûts, leurs façons d’être. L’un baigne dans la culture légitime, dans le monde de la bourgeoisie et connaît les grands compositeurs, l’autre est issu d’un milieu populaire et mange du poulet frit. L’un est seul, l’autre a une famille nombreuse sur qui il peut compter et une femme qui l’aime plus que tout. Tony va d’ailleurs lui écrire des lettres durant tout son voyage, aidé par Don.

Pour organiser au mieux leur périple, ils s’aident du fameux Green Book, un livre qui répertorie les établissements accueillant les personnes de couleur (ce qui n’était pas gagné à l’époque).

J’adore les duos improbables dans les films. J’aime être confrontée à leurs différences, différences qui semblent, au début, parfaitement insurmontables et qui se révèlent, au fur et à mesure, moins clivantes qu’on l’aurait cru. Ici, la stratégie fonctionne à merveille. Peu à peu, les deux hommes se rapprochent, apprennent à se comprendre, à se faire confiance, à s’apprécier. Ils deviennent un soutien l’un pour l’autre et parviennent à dépasser leurs propres préjugés.

Le succès du long-métrage repose évidemment sur l’histoire hors du commun de ce voyage particulier dans ce contexte historique donné mais également sur la prestation des acteurs principaux. Viggo Mortensen interprète un Tony franc et brute de décoffrage, entier, fidèle, honnête et loyal (on pardonne facilement son côté «cliché»). Mahershala Ali prête ses traits à Don, délicat, sur la réserve, touchant.

Un vrai bonheur, un shoot d’humanité. J’ai apprécié chaque minute de ce film. On savoure ce «Green book» depuis le début… et on le termine avec les larmes aux yeux.

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Elvire Küenzi
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
EK

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).