Chronique TV Le coup de maître de la série «Le jeu de la dame»

D'Elvire Küenzi

27.11.2020

Créée par Scott Franck et Allan Scott, la série est louée pour son réalisme. Les parties jouées à l'écran sont inspirées de véritables parties et l'équipe a pu compter sur l'expertise de Garry Kasparov (ancien champion du monde) et d'un coach new-yorkais Bruce Pandolfini.
Créée par Scott Franck et Allan Scott, la série est louée pour son réalisme. Les parties jouées à l'écran sont inspirées de véritables parties et l'équipe a pu compter sur l'expertise de Garry Kasparov (ancien champion du monde) et d'un coach new-yorkais Bruce Pandolfini.
PHIL BRAY/NETFLIX (photo de droite) et CHARLIE GRAY/NETFLIX

Adapté du best-seller de l’auteur Walter Tevis publié en 1983, «Le jeu de la dame» fait le buzz depuis sa sortie et est resté longtemps en tête des classements sur Netflix. On vous donne notre avis.

Quelqu’un qui ne connaît rien aux échecs peut-il être embarqué dans une fiction qui met ce jeu au premier-plan de son intrigue? Comme je fais partie des incultes qui ne touchent pas un pion, je vais vous donner mes impressions après avoir visionné les premiers épisodes.

On dit que la meilleure histoire du monde n’est rien sans des personnages attachants. «Le jeu de la dame» réussit à nous embarquer dès le début grâce à sa protagoniste Beth Harmon. Orpheline, la fillette se retrouve dans une institution alors qu’elle est à peine âgée de 10 ans. Entre deux cours qui l’ennuient, Beth apprend à jouer aux échecs avec le gardien, cachée dans la cave.

Très vite, elle développe une formidable facilité pour le jeu, battant de manière jubilatoire pour le téléspectateur, tous les joueurs qui se trouvent sur son chemin. Son seul problème? Son addiction pour les médicaments puis pour les drogues et l’alcool.

Que ceux qui, comme moi, ne sont pas familiers des échecs, n’aient crainte. Je suis absolument fascinée par cette série. Durant les parties, on n’a beau passer à côté des stratégies des joueurs, on en saisit parfaitement les enjeux grâce aux regards et à l’attitude des acteurs.

L’ascension de Beth est une vraie explosion d’émotions qu’on prend un plaisir non dissimulé à suivre. Dans ce monde dominé par des hommes sceptiques face à ses aptitudes, la jeune femme se donne les moyens de ses ambitions, soutenue par sa mère adoptive.

Au fil des épisodes, on suit le parcours de Beth dont la force de caractère et l’assurance donnent à la série son amplitude et sa saveur. L’actrice Anya Taylor-Joy avec son physique si particulier et son talent incroyable sert le rôle à merveille en ajoutant une forme d’envoutement et d’aura à son personnage.

J’ai envie de savourer chaque minute de cette histoire, chaque scène, chaque victoire. «Le jeu de la dame» fait partie des productions qui rendent accros. Ces productions qu’on dévore et dont la fin arrive bien trop vite, nous laissant avec un souvenir impérissable.

D’autant plus que maintenant, je souhaite apprendre à jouer aux échecs (et c’est pas gagné)!

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
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