Chronique TV «Jeux d’influence»: la série choc sur les pesticides

d'Elvire Küenzi

14.6.2019

La série «Jeux d'influence» a reçu le Prix de la meilleure mini-série au Festival de la fiction TV de La Rochelle en 2018.
La série «Jeux d'influence» a reçu le Prix de la meilleure mini-série au Festival de la fiction TV de La Rochelle en 2018.
Jeux d'influence / What's up Films

ARTE diffuse chaque jeudi soir une mini-série inspirée de l’affaire Monsanto. Un agriculteur se bat contre le fabricant qu’il juge responsable de ses problèmes de santé. Une fiction à voir absolument.

Le thème est brûlant d’actualité. Le débat nécessaire. La chaîne ARTE a lancé, jeudi soir, sa série «Jeux d’influence» inspirée par l’histoire de l’agriculteur Paul François et son combat contre la société Monsanto.

La fiction en six épisodes de 60 minutes retrace la bataille juridique, la force des lobbies et les dessous de la politique, là où l’herbe est loin d’être verte et où les intérêts financiers comptent davantage que la santé publique.

Crée par Jean-Xavier de Lestrade, un cinéaste surdoué qui a reçu en 2002 le prix Albert-Londres pour «La Justice des hommes» et l’Oscar du meilleur film documentaire pour «Un coupable idéal», et Antoine Lacomblez, la fiction peut se targuer de réunir un casting 5 étoiles.

Les premiers rôles sont ainsi tenus par Laurent Stocker (Guillaume Delpierre, le député), Alix Poisson (Claire Lansel, ancienne journaliste), Jean-François Sivadier (Mathieu Bowman, le lobbyiste) ou encore Christophe Kourotchkine qui interprète avec brio l’agriculteur malade (Michel Villeneuve).

Alix Poisson, l’actrice blonde comme des blés pas pesticidés, nous tient en haleine et interprète son rôle avec talent. On l’aimait déjà, là, on l’adore.

Dès le début, on suit les péripéties de l’agriculteur qui s’effondre, terrassé par une leucémie. Soutenu par son ami politicien Guillaume, il va porter plainte contre la société Saskia, l’entreprise inspirée de Monsanto dans la série.

Guillaume se lance dès lors dans la périlleuse mission d’interdire le pesticide qui a engendré la maladie de Michel. Mais la bataille n’est pas de tout repos et les puissants lobbies de l’industrie vont tout faire pour broyer la tentative du député.

On y ajoute une pincée de suspense (un meurtre déguisé en suicide), de l’action, des secrets, des révélations, des magouilles et on obtient une série qui tient la route et qui se dévore comme un thriller.

Les deux premiers épisodes montrent parfaitement les jeux de pouvoir, les manigances entre le monde politique et industriel voire même médical avec des rapports suspects provenant de scientifiques corrompus et les petits arrangements du quotidien pour que la machine économique perdure.

«Jeux d’influence» n’échappe pas à quelques clichés, comme les lobbyistes cyniques, les journalistes vendus et une légère tendance à mettre en scène les gentils contre les méchants.

Mais malgré ces petits défauts, c’est une fiction à voir. Vraiment. La série est nécessaire et on ne peut que saluer le fait que la fiction s’empare ainsi de la réalité pour nous faire réfléchir sur la problématique des pesticides. « Jeux d’influence » est diffusée le jeudi soir à 20h55 sur ARTE.

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Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
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