Chronique TV «Le meilleur pour la fin»: la sauce ne prend pas

Elvire Küenzi

28.4.2018

J’adore les émissions suisses. Si, si. Je trouve que nos journalistes sont très doués pour nous proposer de belles images, des interviews sérieuses, des témoignages pertinents et des informations complètes provenant de multiples sources.

En revanche, je n’arrive pas à apprécier les séries suisses, ni les jeux. A chaque fois que je retente l’expérience avec l’espoir d’être enfin séduite, je finis par ressentir les mêmes symptômes:

- Je lève les yeux au ciel

- Je soupire

- Je râle («ce n’est pas possible, c’est nul, ça craint, j’ai honte d’être Suisse»... oui, je m’emballe légèrement quand je m’énerve)

- Je m’endors

Souvent dans cet ordre.

Alors quand j’ai appris qu’un nouveau jeu arrivait sur la RTS, j’ai décidé de me faire mal. Et de le regarder.

«Le meilleur pour la fin» est donc présenté comme un jeu de culture générale, de lettres et d'esprit. Il met en compétition cinq candidats venus des quatre coins de Suisse romande pour jouer avec les mots et se divertir et il est animé par Mélanie Freymond. Tout part d’une bonne intention mais encore une fois, la sauce ne prend pas avec moi. Le seul jeu qui me plaît, c’est C’est ma question (coucou Jonas).

Je me suis demandé d’où nous venait cette impression de passer à chaque fois à côté de ces propositions de divertissements. J’utilise sciemment le «nous» car je considère que je ne suis pas la seule, ne faites pas les fayots! Petite analyse de ma réflexion et de ce qui cloche dans les jeux suisses:

Le décor

C’est vieillot. Ici les candidats sont cloîtrés chacun dans une sorte d’ascenseur statique, les tons bruns et gris dominent. C’est triste à en mourir (on aurait d’ailleurs pu appeler les ascenseurs des cercueils). Ah et ce n’est pas parce qu’on met des lumières partout que cela fait «moderne».

Les participants

On le sait, les Français sont très forts pour les divertissements. Les candidats et l’animateur jouent un grand rôle dans la dynamique d’un programme. A chaque fois, que ce soit pour les Z’amours ou pour Tout le monde veut prendre sa place par exemple, un casting minutieux est organisé pour dénicher des personnalités attachantes. Dans nos jeux à nous en Suisse, c’est exactement sur ces deux éléments humains que le bât blesse. Les candidats sont tranquilles, sérieux, maîtrisent leurs émotions au point de ne pas les montrer. Nous, on aimerait de l’humour, de l’enthousiasme, de la rapidité, du punch quoi!

Le look des candidats

Non, ce n’est pas parce qu’on est un pays considéré comme «sérieux» qu’on doit tous s’habiller en costume ou mettre des vestons. Pourquoi portent-ils tous des vêtements gris, bleus ou noirs? La couleur n’a jamais tué un compatriote!

Quelqu’un pourrait leur dire qu’ils ne vont pas à l’enterrement de Tata Huguette? Ils participent à un jeu. Un jeu par définition, c’est censé être fun et amusant! Mélanie Freymond, l’animatrice, est la seule qui amène un peu de couleurs.

Elle tente d’ailleurs tant bien que mal de monter le niveau avec sa bonne humeur, sa bienveillance et son envie de bien faire.

Vous pouvez regarder «Le meilleur pour la fin» sur le site de la RTS ou le samedi soir aux alentours de 20h sur RTS1. Avec Swisscom TV Air, vous profitez gratuitement de Swisscom TV sur votre ordinateur, votre tablette et votre Smartphone. Ainsi, vous pouvez regarder Swisscom TV, vos enregistrements inclus, où que vous soyez.

La nouvelle série à suivre: «Speakerine»

Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
Rédactrice pour différents journaux suisses, blogueuse et passionnée des mots, Elvire Küenzi adore les séries (elle est tombée dans le chaudron magique en regardant Sex and the City et n'en est jamais ressortie)! Elle écrit aussi des romans girly en mangeant des marshmallows et en sirotant des cocktails (avec modération, bien sûr).
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