Interview Patrick Schwarzenegger: «J'ai hérité ça de mon père»

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30.3.2018

Patrick Schwarzenegger a un père célèbre, mais doit pourtant s'imposer seul à Hollywood. Et c'est très bien comme ça, estime le fils du «Terminator».

Ce qui frappe tout de suite lorsqu'on discute avec Patrick Schwarzenegger (24 ans), c'est sa sympathie et sa modestie. Dans un hôtel berlinois, le jeune homme aux bonnes manières enchaîne patiemment les interviews à l'occasion de la sortie de son nouveau film «Midnight Sun» (au cinéma à partir du 22 mars en Suisse alémanique et à partir du 13 juin en Suisse romande). Naturellement, toutes les questions qui lui sont posées ne tournent pas autour de cette romance adolescente douce-amère, dans laquelle Patrick Schwarzenegger donne la réplique à Bella Thorne pour son premier rôle principal. En tant que fils d'Arnold Schwarzenegger, l'acteur est habitué à ce qu'on l'interroge sur sa famille. Il refuse cependant d'être réduit à son arbre généalogique.

Vous êtes né dans l'univers du cinéma. Votre carrière à Hollywood était-elle toute tracée?

Patrick Schwarzenegger: en tout cas, j'ai su très tôt que je voulais moi aussi devenir acteur. J'adorais rendre visite à mon père sur les plateaux de tournage. C'était fascinant pour moi de le voir se métamorphoser en Mr. Freeze ou Terminator. Grâce à mon père, j'ai découvert très jeune le fonctionnement de ce milieu. Mais bien évidemment, mon père n'est pas le seul à avoir eu une influence sur moi. Ma mère a également joué un rôle déterminant dans ma vie. Mes parents m'ont élevé ensemble, m'ont appris à devenir un bon fils, un bon frère et un bon ami.

Quels conseils vous a-t-on donnés pour votre premier rôle principal dans «Midnight Sun»?

Durant les premiers jours de tournage, je me sens toujours un peu mal à l'aise. Cependant, quand on apprend à connaître les différents membres de l'équipe, on se rend compte qu'on fait partie d'une grande famille sur laquelle on peut compter. Mon père a attiré mon attention sur ce point. Il m'a expliqué que le plus important, c'était la confiance: les gens font leur travail et ils font tous de leur mieux. Et c'est ce que je dois faire moi aussi.

On raconte que vous avez eu un gros «problème de bananes» durant le tournage…

Ce n'est pas vraiment un problème, si? C'est vrai que j'aime bien manger et j'adore les bananes. Surtout en gâteau à la crème. Ce fut d'ailleurs mon cadeau de fin de tournage. De plus, Bella (Thorne, n.d.l.r.) n'arrêtait pas de me préparer des sandwichs à la banane, au beurre de cacahuètes et aux marshmallows. Mais seulement une fois le tournage des scènes les plus torrides terminé.

Ça n'a pas été trop difficile de garder la forme?

En réalité, j'essaie toujours de rester en forme. Et pas que pendant les tournages. Je suis quelqu'un de plutôt actif, je passe beaucoup de temps à l'extérieur et fais régulièrement du sport. Comme le bodybuilding et les régimes alimentaires qui y sont associés occupent une place importante dans mon milieu familial, ça n'a rien de surprenant, si? (rires) Pour «Midnight Sun», j'ai toutefois eu besoin d'un entraînement spécial: Charlie pratiquant la natation à haut niveau, mon programme fitness habituel était loin d'être suffisant.

«Midnight Sun» traite d'une magnifique histoire d'amour. Croyez-vous à l'amour?

Bien sûr que j'y crois. J'aimerais un jour fonder une famille et avoir des enfants. Cela fait partie de mes objectifs dans la vie.

Dans «Midnight Sun», vous et votre partenaire êtes contraints de vivre la nuit. Que pensez-vous de ce mode de vie? Êtes-vous plutôt un papillon diurne ou un oiseau de nuit?

Je me lève très tôt et je me couche vers 22 heures.

Pas très palpitant…

(rires) Je sais. Mais je ne veux pas manquer ne serait-ce qu'une miette de la lumière du jour. Je ne pourrais pas m'imaginer dormir alors que le soleil brille. Je ne fais même pas de sieste pendant la journée. J'ai probablement hérité ça de mon père. Chaque matin, il se lève entre 4 h et 5 h 30 et va se coucher directement après le souper.

Avez-vous toujours su que vous vouliez suivre la même voie professionnelle que lui?

Mes parents m'ont toujours encouragé à suivre ma passion. Et ils le feront toujours. Acteur, politicien, journaliste ou enseignant, peu importe. J'ai su très tôt que je voulais faire du cinéma. Notamment parce que j'ai eu la chance de voir mon père à l'œuvre. Je participe à des spectacles scolaires depuis l'école primaire et je fais toujours partie d'une troupe de théâtre à Los Angeles, où j'ai étudié la gestion et le cinéma à l'Université de Californie du Sud.

Voyez-vous votre nom comme un fardeau ou vous ouvre-t-il des portes?

Je mentirais si je disais que le nom de mon père ne m'a pas déjà ouvert quelques portes à Hollywood. Mais au bout du compte, ça fonctionne comme partout. Il faut prouver qu'on a du temps et de l'énergie à investir dans sa carrière. Il ne suffit pas de dire qu'on veut devenir acteur pour se retrouver à l'affiche d'un film du jour au lendemain. J'ai dû prendre des cours et participer à des auditions. On ne peut pas gravir les échelons en restant les bras croisés. Il faut également se retrousser les manches.

Avez-vous un plan B si ça devait ne pas marcher au cinéma?

Non. Et je ne compte pas en avoir un. Dans la vie, il faut toujours s'en tenir à son plan A et suivre ses rêves. Même si ça prend parfois plus de temps. Mon père en est un parfait exemple: il voulait devenir le meilleur bodybuilder du monde ainsi qu'une star du cinéma d'action. Cependant, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Il a dû travailler dur et faire preuve de patience. Cela vaut pour tout le monde. Je ne compte donc pas abandonner si facilement, même si le film devait ne pas marcher.

Vous pourriez faire de la politique… Quels souvenirs gardez-vous de la période durant laquelle votre père était gouverneur de Californie?

Pour voir mon père, je ne devais plus me rendre sur les plateaux tournage, mais au Capitole. C'était très différent: je n'étais pas tellement porté sur la politique, j'étais encore plutôt jeune à l'époque. Certes, j'ai pu rencontrer beaucoup d'hommes politiques, mais ça ne me passionnait pas vraiment. De plus, nous étions constamment entourés de gardes du corps, ce qui ne laissait pas beaucoup de place à la spontanéité.

«Midnight Sun», avec Patrick Schwarzenegger, sort aujourd'hui (jeudi 22 mars) dans les salles de cinéma suisses.

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