Actu people Abandon des poursuites contre Kevin Spacey aux Etats-Unis

AFP

17.7.2019 - 23:18

Kevin Spacey sort du tribunal de Nantucket, dans le Massachusetts, le 7 janvier 2019
Kevin Spacey sort du tribunal de Nantucket, dans le Massachusetts, le 7 janvier 2019
Source: AFP/Archives

Les autorités ont abandonné mercredi les poursuites visant l'acteur américain Kevin Spacey, inculpé d'attentat à la pudeur et d'agression sexuelle dans l'Etat américain du Massachusetts, le dossier ayant été très fragilisé par la victime présumée elle-même.

Cette issue était attendue après l'audience du 8 juillet, lors de laquelle le jeune homme qui aurait été agressé par le comédien en juillet 2016 avait choisi de garder le silence pour ne pas s'incriminer.

Dans une lettre au juge versée au dossier mercredi, le procureur compétent pour l'île de Nantucket, théâtre des faits présumés, a justifié sa décision «du fait de l'indisponibilité du témoin à l'origine de la plainte».

C'est un terrible camouflet pour le procureur Michael O'Keefe, qui reste à ce jour le seul à avoir inculpé Kevin Spacey, objet d'autres enquêtes aux Etats-Unis et en Angleterre.

Pour autant, la décision n'aura sans doute que des conséquences limitées sur la carrière de l'acteur de 59 ans, au point mort depuis les premières accusations d'agressions sexuelles portées contre lui en novembre 2017.

Dans ce dossier, la vedette de la série «House of Cards» était accusé d'avoir, en juillet 2016, mis la main sur le sexe d'un jeune homme de 18 ans employé dans un bar, après l'avoir fait boire.

Son inculpation pour attentat à la pudeur et agression dans cette affaire est intervenue fin 2018, après que plusieurs autres allégations d'agressions sur de jeunes hommes ont émergé dans le sillage du mouvement #MeToo.

Tout s'est joué autour du téléphone portable de l'accusateur, qui l'avait utilisé pour filmer l'agression présumée et la commenter par texto avec sa petite amie de l'époque et un groupe d'amis.

Examiné par la police, l'appareil avait ensuite été rendu au jeune homme après extraction des données.

Averti que toute manipulation du téléphone pouvait lui valoir des poursuites, la victime présumée avait invoqué le 5e amendement de la Constitution américaine, qui permet à un témoin de garder le silence pour ne pas risquer de s'incriminer.

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