Cachée dans la salle de bainBraquage parisien: ce que «j'ai entendu, c'était de la terreur», témoigne la styliste
Marjorie Kublun
13.5.2025
Avant la très attendue déposition de Kim Kardashian au procès de son braquage parisien mardi après-midi, la cour d'assises entend dans la matinée le témoignage de sa styliste Simone Bretter, qui s'était cachée dans la salle de bain et avait donné l'alerte.
Les malfrats avaient dérobé ses bijoux dont la bague de fiançailles offerte par Kanye West: un diamant de 18,8 carats estimé à 4 millions de dollars. (Photo d'archives)
Getty Images via AFP
Marjorie Kublun
13.05.2025, 11:28
13.05.2025, 11:36
Marjorie Kublun
L'audience a débuté vers 10H00 à Paris, dans un palais de justice rempli dès l'ouverture de journalistes et caméras – près de 500 personnes sont accréditées, ainsi que de quelques fans et curieux espérant pouvoir apercevoir la reine des influenceuses américaines.
A la barre s'avance Simone Bretter, 45 ans, styliste. Elle était à l'époque, en 2016, venue à Paris avec Kim Kardashian «pour l'habiller» pendant la Fashion week.
La nuit du 2 au 3 octobre elle s'était couchée vers minuit au rez-de-chaussée du duplex où logeait Kim Kardashian, dans son discret hôtel de luxe au coeur de la capitale. Depuis sa chambre, elle entendait «Kim rigoler» avec des amis dans le salon, et s'était endormie avec ce bruit de fond.
«Je n'étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu'on est toutes petites», explique Simone Bretter à la barre, silhouette fluette et carré blond.
Réveillée par un bruit vers 3H00 du matin
«Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas.»
Alors quand elle est réveillée par un bruit vers 3H00 du matin, elle sait tout de suite qu'il y a un problème.
«C'était un son que je n'avais jamais entendu de la part de Kim. C'était de la terreur», décrit-elle.
«J'ai entendu: "J'ai des bébés et j'ai besoin de vivre. Prenez tout, laissez-moi vivre"».
Terrifiée pour la vie de son amie et pour la sienne, Simone Bretter se réfugie dans sa salle de bain, verrouille la porte, se cache dans la douche, et alerte par texto la soeur ainée de Kim, Kourtney Kardashian, et le garde du corps.
«J'ai pensé au pire»
A l'étage, elle entend «des hommes crier», «Kim qui criait toujours, j'entendais la terreur dans sa voix».
Puis des «pas descendant les escaliers».
«J'ai pensé qu'ils venaient me chercher. J'avais très peur de ce qui était arrivé à mon amie en haut, je me suis dit qu'ils l'avaient violée, violentée, j'ai pensé au pire.»
Mais les malfaiteurs, qui ont vu que le garde du corps a tenté de joindre Kim Kardashian, ont pris la fuite.
Kim Kardashian qui a réussi à défaire ses liens, la rejoint dans sa chambre. «Je ne l'avais jamais vue dans cet état».
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