Actu people CNews sous le coup d’une enquête du parquet de Paris après les propos racistes d’Eric Zemmour

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2.10.2020 - 11:13

234917 Paul  Katchers / Starface 2019-01-30 Ile de France
Paris France
 Eric Zemmour, invite lors de la rencontre, debat 'Le Rendez-Vous des Idees', au siege du Parti politique Les Republicains, a Paris, le 30 janvier 2018 - Loccasion pour Eric Zemour, est un polemiste, ecrivain, essayiste et journaliste politique francais de presenter son nouveau livre 'Destin Francais'  




Zemmour, Eric
234917 Paul Katchers / Starface 2019-01-30 Ile de France Paris France Eric Zemmour, invite lors de la rencontre, debat 'Le Rendez-Vous des Idees', au siege du Parti politique Les Republicains, a Paris, le 30 janvier 2018 - Loccasion pour Eric Zemour, est un polemiste, ecrivain, essayiste et journaliste politique francais de presenter son nouveau livre 'Destin Francais' Zemmour, Eric
Source: Covermedia

A peine condamné pour « injures publiques à caractère raciste » et « provocation à la haine raciale », Eric Zemmour a de nouveau tenu des propos racistes à l’antenne sur CNews. L’émission dans laquelle il officie, Face à l’info, n’est pas en direct, et la chaîne est responsable de ce qu’elle diffuse : le parquet de Paris a ouvert une enquête.

Eric Zemmour a de nouveau proféré des propos raciste à l’antenne de CNews. Chroniqueur de l’émission Face à l’info, il a déclaré que « tous les mineurs isolés » sont « voleurs, ils sont des assassins, ils sont des violeurs. C’est tout ce qu’ils sont. Il faut les renvoyer. Il ne faut même pas les laisser entrer. Pour cela, il faut sortir de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui est l’origine du mal ».

Oubliant sans doute qu’il avait lui-même fait appel à la CEDH lorsqu’il avait été condamné pour provocation à la haine religieuse en 2019, il a maintenu ses propos face à la présentatrice Christine Kelly. Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête pour « provocation à la haine raciale » et « injures publiques à caractère raciste » qui a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.

Par ailleurs, l’émission n’étant pas en direct, la chaîne avait tout loisir de supprimer les propos racistes tenus par leur employé. Non seulement ils ne l’ont pas fait, mais ils ont utilisé cette séquence, sans aucune explication, sur leurs réseaux sociaux. Les journalistes de CNews se sont rapidement désolidarisés d’Eric Zemmour et des dirigeants de leur chaîne. « Nous, journalistes de CNews, ne sommes pas Zemmour », ont-ils fait savoir dans un communiqué.

Le CSA a, quant à lui, déclenché l’article 40 du code de procédure pénale qui permet de porter plainte directement au procureur lorsqu'une infraction est constatée. C’est la deuxième fois que le Conseil supérieur de l’audiovisuel l’utilise contre Eric Zemmour. Le polémiste avait été condamné pour ses propos haineux contre les musulmans et l’islam, tenus lors de la « convention des droites » diffusée sans filet par LCI et organisée par Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, en 2019.

Le vice-président PS du Sénat, David Assouline, a également saisi le CSA pour qu’une procédure contre la chaîne de Vincent Bolloré soit lancée. « Il y a une confusion qui devient grave. Bien sûr que je suis pour la liberté d'expression. Mais il y a une limite, c'est la loi. Ici, ce n'est pas une opinion, mais un délit. Le racisme est un délit puni par la loi. (…) Accepter que le racisme soit une idée comme les autres, c'est antirépublicain », a-t-il rappelé dans Le Parisien.

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