Vives inquiétudes«Comme beaucoup de gens, on est tous perdus» - Le cri du coeur de Soprano
Covermedia
21.6.2024 - 14:01
Soprano n'a pas caché ses inquiétudes face à l'actualité politique en Europe et en France. Dans son dernier album et lors d'un entretien avec RTL, le rappeur marseillais s'est alarmé des risques de la montée des extrémismes.
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21.06.2024, 14:01
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Soprano est de retour avec un nouvel album et un message politique. L'artiste, qui sort cette semaine son huitième album studio, Freedom, a confié le 20 juin dernier ses inquiétudes à RTL face à la montée en France du RN, qu'il continue d'appeler le Front national pour rappeler les origines du parti, après que ce dernier est ressorti victorieux aux dernières élections européennes.
A dix jours du premier tour des élections législatives, organisées après la dissolution de l'Assemblée nationale ordonnée une semaine plus tôt par le président de la République, le chanteur de 45 ans reconnaît que de nombreuses personnes sont « perdues» dans ce climat politique divisé.
« Comme beaucoup de gens, on est tous perdus, affirme-t-il. Pour qu'on en arrive au point que certains qui n'ont peut-être pas des idées de division se mettent à voter des partis qui sont dans la division, ça veut dire que ceux qui étaient avant n'ont pas fait le boulot, on est un peu perdu, les jeunes ne s'intéressent plus à la politique. Alors qu'une des libertés qui nous restent aujourd'hui, c'est le vote.»
Le père de famille s'est dit en particulier inquiet pour les jeunes générations qui, plus que les autres, n'ont plus le goût à effectuer leur devoir civique. « Beaucoup de jeunes se disent: «Mais pourquoi je vais voter" ? Rien n'a changé, assure-t-il. Tu les entends parler, ils sont défaitistes. Alors que nous, notre boulot, notre génération, c'est de leur donner de l'espoir, de la force pour qu'ils puissent construire quelque chose de plus beau que ce que nous, peut-être, on a construit.»
Or, comme il le scande dans le tube phare de son nouvel opus, Freedom, Soprano constate que le monde est devenu « fou» et « triste» et espère « retrouver» la liberté. Toutefois, face à la montée des partis extrémistes en Europe qui lui « donne des frissons», le chanteur a le sentiment de refaire un pas de plusieurs années en arrière, quand d'autres stars du hip hop abordait déjà la question, comme « IAM, ou NTM, ou Diams». « Je me dis, putain, on n'a pas avancé là», déplore-t-il.