K-popL'ex d'une star décédée emprisonné pour chantage à caractère sexuel
AFP
2.7.2020 - 15:59
L'ex petit-ami de Goo Hara, star de la K-pop (musique pop coréenne) décédée en 2019, a été condamné jeudi à un an d'emprisonnement par une Cour d'appel de Séoul pour l'avoir fait chanter avec des vidéos à caractère sexuel, contribuant à son suicide apparent.
Son ancien compagnon, Choi Jong-bum, avait fait appel après avoir écopé l'année dernière d'une peine de prison avec sursis pour de multiples délits, dont chantage et coups et blessures.
Le Tribunal du district central de Séoul a estimé que le chantage avait «gravement nuit» à la réputation de la chanteuse, lui laissant «un traumatisme irréversible».
Son petit ami, un coiffeur, «était bien conscient que l'ampleur des dommages serait très grave si les vidéos sexuelles étaient divulguées, étant donné que la victime était une célébrité», a déclaré le tribunal dans un communiqué.
Mais la Cour a conclu qu'il n'y avait «pas suffisamment de preuves» que Goo Hara n'avait pas consenti à être filmée.
En Corée du Sud, société largement conservatrice, les femmes qui apparaissent dans ces vidéos -bien qu'elles en soient les victimes- risquent d'être ostracisées et isolées socialement, aggravant la honte ressentie.
Plusieurs suicides
Goo Hara, cible de commentaires offensants sur les réseaux sociaux, avait été retrouvée morte en novembre 2019 à son domicile.
En 2018, la chanteuse -membre du groupe Kara- avait expliqué à des médias locaux que son ex l'avait menacée «de mettre fin à sa carrière dans le divertissement» en divulguant leurs vidéos intimes.
Après les suicides successifs de Goo Hara et Sulli, autre chanteuse de K-pop morte un mois plus tôt, le sujet du «revenge porn» -la mise en ligne par un partenaire éconduit de scènes sexuelles- a une fois de plus secoué la Corée du Sud. Cette pratique a incité des dizaines milliers de femmes à manifester dans les rues de Séoul ces dernières années.