En Thaïlande, une dizaine d'éléphants vêtus de jaune, la couleur royale, ont été emmenés mardi jusque sous les fenêtres du palais, au lendemain de la fin du couronnement du nouveau roi.
Poudrés de rose, les pachydermes «se sont agenouillés pour faire la révérence et ont barri, comme pour dire 'Longue vie au roi' dans leur langue», interprète Reangthongbaht Meepon, venu d'Ayutthaya, au nord de Bangkok, avec ses éléphants, pour l'événement.
La veille, au même endroit, le roi Maha Vajiralongkorn avait insisté sur la nécessaire «unité» de son royaume, très divisé entre conservateurs ultra-royalistes et réformateurs, lors d'une adresse au peuple depuis le balcon du palais, en clôture de trois jours de couronnement.
L'événement était inédit dans le royaume depuis le sacre de Bhumibol Adulyadej en 1950. Ce dernier, qui détenait le record de longévité des monarques en exercice après avoir régné 70 ans, a légué à son fils une des plus grosses fortunes royales mondiales.
Les militaires ont alloué plus de 26 millions d'euros pour cette cérémonie fastueuse de trois jours et mobilisé des dizaines de milliers de fonctionnaires dans le public.
En Thaïlande, l'éléphant est un symbole national. Ils sont souvent convoqués pour des événements comme la fête de l'eau, au grand dam des associations de défense des animaux qui dénoncent les cruautés infligées aux éléphants domestiques.
Elles affirment que les animaux sont souvent victimes d'abus quotidiens et que leur docilité passe par des rites brutaux de dressage des jeunes éléphants.
Des éléphants sauvages vivent dans certaines parties du pays, mais leur nombre a diminué, passant d'un pic de plus de 100'000 en 1850 à environ 2700 aujourd'hui.
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