Espagne Espagne: l'ex-roi Juan Carlos a versé près de 4,4 millions d'euros au fisc

AFP

26.2.2021 - 12:56

L'ancien roi d'Espagne Juan Carlos, en exil à Abu Dhabi et visé par plusieurs enquêtes judiciaires, a versé près de 4,4 millions d'euros au fisc afin de régulariser sa situation, a annoncé vendredi dans un communiqué son avocat.

Le roi d'Espagne Juan Carlos, le 6 décembre 2018 à Madrid
Le roi d'Espagne Juan Carlos, le 6 décembre 2018 à Madrid
AFP/Archives

L'ancien roi d'Espagne Juan Carlos, en exil à Abu Dhabi et visé par plusieurs enquêtes judiciaires, a versé près de 4,4 millions d'euros au fisc afin de régulariser sa situation, a annoncé vendredi dans un communiqué son avocat.

«Juan Carlos m'a donné l'instruction de communiquer le fait qu'il ait présenté aux autorités fiscales une déclaration spontanée qui a entraîné une dette fiscale de 4.395.901,96 euros», a indiqué son avocat, confirmant ainsi des informations de presse.

Ce versement a pour but de régulariser les obligations fiscales découlant de vols en jet privé dont l'ancien monarque avait bénéficié et qui avaient été payés par une fondation basée au Liechtenstein appartenant à l'un de ses cousins éloignés.

C'est la deuxième fois que l'ancien souverain règle ainsi ses dettes avec l'administration fiscale.

En décembre, il avait déjà versé près de 680.000 euros, une régularisation liée à une enquête anti-corruption portant sur l'utilisation par Juan Carlos de cartes de crédit liées à des comptes bancaires aux noms d'un entrepreneur mexicain et d'un officier de l'armée de l'air espagnole. 

Paradis fiscaux?

Dans cette affaire, la justice cherche à déterminer s'il a utilisé des prête-noms pour blanchir de l'argent après 2014, date de son abdication et donc de la fin de son immunité de chef d'Etat. 

Parti en exil en août à Abou Dhabi alors que se multipliaient les soupçons sur l'origine opaque de sa fortune, Juan Carlos, 83 ans, est visé par trois enquêtes au total.

La principale, ouverte par la justice espagnole après l'enquête lancée par son homologue suisse, vise à déterminer si l'ex-roi a empoché une commission dans le cadre de l'attribution à des entreprises espagnoles d'un contrat pour la construction d'un train à grande vitesse en Arabie saoudite en 2011.

Une autre a été ouverte après un rapport du service de prévention du blanchiment de capitaux et confiée à la Cour suprême, seul habilitée à juger l'ancien souverain. Selon la presse, elle porte sur des sociétés liées à l'ex-roi et situées dans des paradis fiscaux.

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