Actu people Feras Fayyad, nommé aux Oscars, n’a pas reçu de visa pour entrer aux États-Unis

Feras Fayyad, le réalisateur de The Cave, nommé aux Oscars dans la catégorie « Meilleur documentaire » s’est vu refuser le renouvellement de son visa d'entrée aux États-Unis pour des raisons inconnues. Le documentaire, selon Deadline, est focalisé sur la Dre Amani Ballour, la première femme à diriger un hôpital en Syrie.

Feras Fayyad,, dont le documentaire The Cave est nommé aux Oscars dans la catégorie « Meilleur documentaire », n’a pas pu être présent à un événement de l'Association des critiques de télévision (TCA) du National Geographic le 17 janvier (2020) après qu'on lui a refusé un visa pour entrer aux États-Unis.

Le cinéaste, qui vient d'une Syrie déchirée par la guerre, a reçu la permission d'entrer aux États-Unis pour trois mois en septembre (2019), mais le visa a depuis expiré. Feras Fayyad vit en exil au Danemark et a demandé un nouveau visa en décembre, mais sa demande a été rejetée pour des raisons non divulguées. Les responsables du National Geographic espèrent toujours que Feras Fayyad obtiendra le visa à temps pour assister aux Academy Awards le 9 février (2020)

« Nous espérions que Feras Fayyad pourrait être ici avec nous aujourd'hui, a partagé Sigrid Dyekjær, productrice de The Cave, lors de l’évènement du TCA à Pasadena, en Californie, vendredi. En attendant que l'ambassade des États-Unis à Copenhague lui accorde un autre rendez-vous, Feras a appris que la maison de sa tante a été bombardée et que la maison de ses parents et de son enfance était dans la ligne de mire en Syrie. En tant qu'aîné de 10 enfants, il ressent une grande responsabilité pour ses frères et sœurs et ses parents. Donc, au lieu de continuer à attendre à l'ambassade, Feras est allé en Turquie pour être aussi proche que possible de sa famille et l'aider de toutes les manières possibles. »

Sigrid Dyekjær a également révélé que Feras Fayyad a été détenu par la police de l'immigration au Danemark la semaine dernière.

« Le mois dernier a été très éprouvant pour un homme qui a été emprisonné et torturé en Syrie et dont la famille est menacée et a des frères et sœurs dispersés dans toute l'Europe , a-t-elle ajouté. Feras était désemparé, épuisé et se sentait discriminé. La police a fini par le remettre entre mes mains. Après cette épreuve et étant donné qu'il n'y avait aucun moyen d'arriver ici aujourd'hui, Feras passe plutôt le week-end avec sa fille de cinq ans – qui ne l'a pas vu depuis plus de six semaines ».

Faras Fayyad avait déjà participé à des événements pour le documentaire sur la Dr Amani Ballour, la première femme à diriger un hôpital en Syrie, selon Deadline.