Carnet noir Guy Bedos: les hommages se succèdent

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29.5.2020 - 09:41

Guy Bedos s’est éteint jeudi 28 mai 2020 à l’âge de 85 ans.
Guy Bedos s’est éteint jeudi 28 mai 2020 à l’âge de 85 ans.
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Guy Bedos s’est éteint jeudi 28 mai 2020 à l’âge de 85 ans. Le monde de la culture rend un hommage unanime à ce «sale gamin qui aimait aller là où ça pique», comme l’a décrit Muriel Robin à l’AFP.

Guy Bedos a tiré sa révérence hier (28 mai 2020) à l’âge de 85 ans. Son fils Nicolas, acteur et réalisateur, a annoncé la triste nouvelle sur Instagram, saluant un homme «libre et courageux», «beau», «drôle» et dont il était «fier» d’être le fils.

Depuis, les hommages se succèdent, à commencer par celui de Muriel Robin, avec qui il avait notamment joué Bedos-Robin à L’Olympia, un spectacle mis en scène par Roger Louret, entre 1992 et 1993. «Guy était un sale gamin qui aimait aller là où ça pique. C’était un homme courageux et d’engagement, jusqu’à l’acte sur le terrain. Il ne se contentait pas de penser dans son salon. Guy était comme mon grand-frère. Dans la vie, il était beaucoup de tendresse et de douceur. On avait fini par savoir qu’il n’était pas que ce qu’il avait l’air d’être. Avec Jean-Loup Dabadie la même semaine, les gens d’esprit s’en vont ces temps-ci. C’est quelque chose qui est en voie de disparition. A croire qu’ils se sont donnés le mot… C’est une partie de nos vies qui s’en va», a-t-elle confié à l’AFP. Et d’ajouter, très émue, sur le plateau de «Quotidien»: «C'est l'homme ou la personne même la plus tendre que j'ai rencontrée dans ma vie. Le regard qu'il avait sur moi, c'était un regard que je ne reverrais plus jamais de personne. Ce n'est pas possible un regard comme celui-là. C'est comme s'il était content que je sois en vie... Jamais personne ne me regardera comme ça. (…)Il a inventé quelque chose. Il était le premier à faire un Zénith. La puissance, l’intelligence, l’élégance. Un grand artiste et un grand mec.»

Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Ront-Point a salué, auprès de l’AFP, un personnage «absolument fusionnel avec l’idée du rire de résistance». «Il faisait partie des humoristes qui ne sont pas des ricaneurs. Derrière le grand talent de déclencher le rire avec truculence et provocation, il y avait aussi celui d’un poète», a-t-il ajouté.

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MERCI,MERCI!!!! MONSIEUR GUY... #toutfoutlecamp #guybedos #throwbackthursday

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Anne Roumanoff a rendu hommage au «créateur de l’humour politique en France». «Il a porté très haut l’art de la revue de presse en commentant directement l’actualité bien avant les Guignols. Il y a eu avant les chansonniers dans les cabarets, mais Guy Bedos l’a hissé au rang d’art et l’a rendu populaire. (…)Il incarnait l’irrévérence, la férocité, une cruauté mais aussi une grande tendresse. A une époque où ll n’y avait que trois chaînes de télé, il ne s’est pas privé de critiquer la gauche alors qu’il était de gauche. Il a eu un impact énorme. Il était courageux et libre», a-t-elle confié à l’AFP.

Nagui a quant à lui fait part de sa «tristesse infinie». «Je l’aimais et l’aimerai pour la vie», a-t-il ajouté sur Twitter.

Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes, a lui aussi rendu hommage à l’artiste. « Il suit Jean-Loup Dabadie de près, comme si la bande s’éteignait. Il était rosse, il était drôle, il était tendre, il était profond, il était excellent dans ses seuls en scène comme au cinéma. Il avait une façon de faire rire en deux temps qui pliait les salles en deux, Guy Bedos », a-t-il partagé sur Twitter.

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