L'empereur Naruhito (c) et l'impératrice Masako (d) lors de leur première cérémonie d'audience après leur accession au trône, le 1er mai 2019 à Tokyo, au Japon
Les trônes impériaux japonais
La famille impériale japonaise
L'empereur Naruhito, le 4 octobre 2019 à Tokyo
Japon: intronisation officielle mardi du nouvel empereur mais sans défilé
L'empereur Naruhito (c) et l'impératrice Masako (d) lors de leur première cérémonie d'audience après leur accession au trône, le 1er mai 2019 à Tokyo, au Japon
Les trônes impériaux japonais
La famille impériale japonaise
L'empereur Naruhito, le 4 octobre 2019 à Tokyo
De fastueuses cérémonies sont prévues à Tokyo pour les rites d'intronisation de l'empereur Naruhito du Japon, mais le défilé du couple impérial a été reporté, alors que le pays panse ses plaies après le typhon Hagibis.
Le nouveau souverain, 59 ans, est devenu le 126e empereur du Japon le 1er mai dernier, au lendemain de l'abdication de son père Akihito, 85 ans, une première dans cette dynastie depuis plus de deux siècles.
Mais la succession est un très long processus dont l'un des moments les plus solennels se jouera les 22 et 23 octobre, quand Naruhito se présentera devant les divinités et représentants internationaux pour la proclamation de sa montée sur le trône du Chrysanthème et la réception des félicitations de ses invités. D'autres festivités plus confidentielles seront encore organisées ultérieurement.
Quelque 2.500 convives sont attendus, dont des dignitaires de près de 200 pays. Parmi eux figurent des chefs d'Etat comme le président brésilien Jair Bolsonaro, des représentants d'autres familles royales comme le prince Charles pour le Royaume-Uni, tandis qu'Emmanuel Macron a désigné Nicolas Sarkozy pour être l'émissaire de la France.
Donald Trump, qui avait été le premier dirigeant étranger à rencontrer le nouvel empereur Naruhito en mai, va envoyer à sa place la secrétaire américaine aux Transports, Elaine Chao.
La journée de mardi va commencer par un cérémonial shinto à huis clos, au cours duquel Naruhito va «informer» ses ancêtres impériaux de sa proclamation.
Naruhito et son épouse, l'impératrice Masako, apparaîtront quelques heures plus tard dans des tenues traditionnelles particulièrement sophistiquées pour la cérémonie principale, dans la «salle des Pins», le lieu le plus prestigieux du palais impérial.
«Banzai!»
Après des roulements de tambours traditionnels, Naruhito proclamera alors son accession au trône du Chrysanthème.
Puis le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, lui adressera ses félicitations, levant les bras au ciel en criant trois fois: «banzai!» (littéralement «10.000 ans», autrement dit «longue vie à l'empereur!«).
Un défilé motorisé du couple impérial dans Tokyo pendant environ 30 minutes était ensuite initialement prévu, une rare occasion pour le grand public de l'apercevoir et de le saluer.
Plus de 100.000 Japonais avaient assisté en 1990 au défilé fêtant l'intronisation de l'empereur Akihito, qui avait accédé au trône un an auparavant.
Cette fois, le gouvernement a décidé vendredi de différer cette parade dans les artères de la capitale, en raison de circonstances particulières dues au typhon Hagibis.
Un tel cortège, à bord d'une voiture décapotable, nécessite le déploiement de très importants moyens de sécurité, alors que la priorité des autorités nippones ces jours-ci est de gérer les très importants dégâts causés par ce cyclone qui a fait plus de 80 morts dans le pays le week-end dernier.
En revanche, un banquet impérial avec des représentants du gouvernement et les dignitaires étrangers aura bien lieu, ainsi qu'une cérémonie du thé le lendemain.
Shinzo Abe recevra également les dignitaires étrangers lors d'un dîner mercredi dans un grand hôtel de la capitale.
L'intronisation du nouvel empereur sera aussi l'occasion pour le gouvernement d'amnistier 550.000 citoyens ayant écopé d'amendes diverses pour des violations du code de la route ou autres infractions jugées mineures.
Nouvelle ère
Naruhito a la tâche délicate de perpétuer l'héritage de son père, qui avait su se rapprocher du peuple japonais tout en maintenant les traditions impériales millénaires.
Akihito avait annoncé dès 2016 son intention d'abdiquer au profit de son fils aîné, en mettant en avant le déclin de sa santé et par conséquent la difficulté à continuer d'assurer «corps et âme» ses fonctions de symbole de l'Etat.
Une loi d'exception, qui ne vaut que pour lui, a été votée afin de lui permettre de céder le trône de son vivant après 30 ans d'ère Heisei (parachèvement de la paix).
Akihito et son épouse Michiko ont depuis déménagé du palais impérial et sont désormais officiellement «à la retraite» en conservant les titres d'empereur et d'impératrice émérites.
Le 1er mai s'est ainsi ouverte l'ère Reiwa (belle harmonie), qui accompagnera Naruhito tout au long de son règne.
Lui et Masako ont un seul enfant, la princesse Aiko, 17 ans, que la loi impériale n'autorise pas à devenir impératrice, ne tenant compte que du lignage masculin. Le frère cadet de Naruhito, le Prince Akishino (53 ans) est ainsi le premier dans l'ordre de succession, devant son fils Hisahito, 13 ans.
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