Actu people Javier Bardem porte son combat pour l'environnement au festival de Toronto

AFP

12.9.2019 - 10:41

Le cinéma «peut et doit» conscientiser la population à la lutte contre les changements climatiques, a plaidé mercredi au Festival du film de Toronto (Tiff) l'acteur espagnol Javier Bardem, venu présenter en première mondiale son documentaire «Sanctuaire» qui le suit en Antarctique avec l'ONG Greenpeace.

Tourné l'an passé, ce film suit Bardem et son frère Carlos alors qu'ils accompagnent une mission dans le continent blanc de l'organisation écologiste qui milite pour que cette région soit sanctuarisée et préservée de toute activité humaine.

L'expédition en Antarctique a même conduit l'Oscar 2008 du meilleur second rôle masculin dans un mini sous-marin, d'une capacité de deux personnes, afin de prélever sur le fond de l'océan des échantillons devant démontrer les ravages du réchauffement de la planète et de la pêche intensive.

«Heureusement que je ne suis pas claustrophobe... c'était comme être dans un oeuf Kinder!«, a-t-il raconté à l'AFP à Toronto.

Farouche défenseur de l'environnement, il avait appelé il y a trois semaines à New York, dans un vibrant plaidoyer au siège des Nations unies, à la signature d'un traité international pour protéger les océans de la planète.

«Nos océans sont au point de rupture et nous en sommes tous en partie responsables», avait-il déclaré à la tribune de l'ONU, appelant les représentants de l'organisation internationale à agir «ici et maintenant».

Mais, a-t-il insisté au festival canadien, Hollywood «a aussi le potentiel de rejoindre des millions de personnes» pour accélérer la transition vers un monde plus respectueux de l'environnement.

Récemment, lors de discussions avec Disney pour un remake de la «Petite sirène», dans lequel il incarnerait le roi Triton, Javier Bardem a insisté auprès du réalisateur Rob Marshall afin d'ajouter un message écologiste au film, a-t-il raconté à l'AFP.

«Il faut profiter de cette merveilleuse et belle histoire de (Hans Christian) Andersen pour y intégrer la pollution des océans» dans l'intrigue, a fait valoir M. Bardem.

«On peut rejoindre des millions et des millions de jeunes ... c'est ce que ce genre de films pourrait et devrait faire», a-t-il estimé.

Rob Marshall était «très ouvert» à cette suggestion, selon Javier Bardem, même si convaincre le géant du divertissement américain qui produit le film est une autre affaire: «C'est une grosse machinerie, c'est n'est pas l'auteur (...) C'est Disney».

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