Pendant son enfance Jean-Luc Reichmann raconte le harcèlement subi

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1.3.2019

Très proche de son public, Jean-Luc Reichmann fait partie des animateurs préférés des Français.
Très proche de son public, Jean-Luc Reichmann fait partie des animateurs préférés des Français.
Instagram / jean.luc.reichmann

Aux commandes des «Douze coups de midi» sur TF1 depuis de nombreuses années, il est l’un des présentateurs favoris des téléspectateurs. Jean-Luc Reichmann, également protagoniste et co-auteur de la série «Léo Matteï», s’est récemment confié sur sa carrière, mais aussi sur ce complexe qui lui a longtemps gâché la vie…

Très proche de son public, Jean-Luc Reichmann n’est autre que le 3e animateur préféré des Français, selon le dernier sondage de «TV Magazine». Outre cette popularité grandissante, il est aujourd’hui co-auteur et acteur de la série «Léo Matteï, Brigade des mineurs», diffusée sur TF1. Dans une interview accordée au «Parisien» ce jeudi 28 février, il revient sur ses succès en tant que figure du petit écran et comédien, livre les sujets qui lui tiennent à cœur, mais révèle aussi une partie plus intime de sa vie. Il revient en effet sur sa particularité physique, cette tache sur le nez, qui lui a valu d’être harcelé étant enfant.

«J'étais en perdition totale»

Relations entre parents et enfants, drogue, homosexualité, suicide… Lorsqu’il écrit les scénarios de la série «Léo Matteï», Jean-Luc Reichmann aborde des sujets complexes, inspirés de faits réels, «d’histoires du quotidien», qui concernent l’ensemble de la société, et le touchent personnellement. «Même si c’est dur, on essaie d’envoyer un message positif. Je préfère être dans la construction que dans la destruction», affirme l’animateur de 58 ans. Construire au lieu de détruire… c’est précisément ce qui l’a poussé à imaginer cette fiction qui cartonne aujourd’hui. «La série a été créée en pensant à notre famille et au harcèlement que j’ai subi adolescent», révèle-t-il. «Quand un prof me disait “la tache au tableau!” devant 30 élèves, j’étais en perdition totale à 14 ans».

Né avec un angiome, «une tache de vin» sur le visage, Jean-Luc Reichmann ne se confie que rarement sur la façon dont il a vécu cette particularité physique. Pourtant, étant un tout jeune adolescent, il subit le traumatisme du harcèlement à l’école, une humiliation d’autant plus cruelle qu’elle ne vient pas seulement de ses camarades, mais aussi de son professeur…

«Plus on en parlera et mieux ce sera»

Longtemps ignoré ou passé sous silence, le harcèlement scolaire est une thématique qui fait chaque année de nombreuses victimes. Et pour cause, selon le journal «Le Temps», le problème toucherait 5 à 10% des élèves en Suisse. Concerné durant son enfance, c’est donc très logiquement que Jean-Luc Reichmann a tenu à s’emparer du sujet pour briser l’omerta via la fiction, mais aussi, sans doute, pour continuer à exorciser ses propres blessures.

Mais combattre le problème à l’échelle sociétale s’avère un enjeu de taille: «Je me suis dit qu’il fallait avoir une main tendue, aborder les sujets à travers le regard des ados». Et d’ajouter, convaincu: «On en parle dans la série pour faire de la prévention. Plus on en parlera et mieux ce sera. Si ma petite image médiatique peut contribuer à ne pas couper le lien entre les parents et les enfants dans les familles, c’est le bonheur».

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Un traumatisme surmonté grâce à sa sœur handicapée

Cette tache sur le visage, cette caractéristique vécue d’abord comme un complexe, l’homme a cependant réussi, au fil des années, à l’assumer grâce à sa sœur, rappelle «Voici». Atteinte de surdité profonde, elle l’a aidé à relativiser ce qu’il vivait comme un handicap.

En 2015, Jean-Luc Reichmann publie justement «T’as une tache pistache!», une autobiographie dans laquelle il raconte cette relation privilégiée et la manière dont sa sœur a su l’épauler.

Aujourd’hui, si celui qui incarne le flic Léo Matteï envisage de dénoncer la stigmatisation des personnes handicapées, il l’a déjà fait en tant que présentateur. «Je me suis battu pour que les émissions soient sous-titrées», rappelle-t-il dans son entretien au «Parisien». Une petite victoire pour l’homme au grand cœur, qui concède pourtant que «de temps en temps, on régresse», qu’«il faut continuer».

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