Actu people John Legend : une chanson contre la libre circulation des armes à feu

John Legend s'est attaqué au problème du port des armes à feu aux États-Unis dans sa chanson Preach. Dans une interview pour la BBC, il s'est pourtant montré réaliste quant à l'impact de son single.

John Legend a toujours eu un avis très clair sur le contrôle des armes à feu aux Etats-Unis, où le droit constitutionnel de porter des armes a été promulgué il y a plus de 200 ans. Son single Preach est une réponse à la vague de massacres qui continue de balayer les États-Unis, mais le chanteur de All of Me reste réaliste quant à la manière dont les gens interpréteront sa chanson.

« C’est vraiment un hommage à leur activisme. Je ne savais pas qu’une chanson pourrait convaincre quelqu'un de changer de camp, a-t-il déclaré à la BBC. Je me sers de ma carrière pour me battre pour la justice. » La chanteur de 40 ans a ajouté : « C'est une période difficile, mais je suis aussi optimiste sur le fait que nous pourrons faire qu'un changement se produise. J'ai déjà eu un rôle à jouer là-dedans et je pense qu'il nous est possible de le refaire ».

Il a ensuite expliqué que la chanson, qui contient des paroles telles que « On rentre chez soi tous les soirs et l’histoire se répète », est une réprimande aux personnes de pouvoir qui envoient leurs condoléances après des massacres mais qui ne changent jamais vraiment le système. Il a fait remarquer que seule une poignée de personnes s'opposent à des lois plus strictes sur le port d'armes à feu, impliquant par exemple des vérifications plus approfondies des antécédents du demandeur, mais que cette minorité empêche les choses de changer.

« On constate un taux d'approbation de 80 ou 90% pour beaucoup de ces dispositions. Ce sont donc vraiment les politiciens qui ne suivent pas le peuple, a-t-il déploré. Mais cela expose tous les problèmes de notre système, à savoir que les intérêts financiers, les lobbyistes et les entreprises ont plus de poids auprès de la classe politique que les citoyens, trop souvent, et il faut changer ça aussi. »