Il peut être difficile de s'ouvrir sur un problème de santé mentale. Ces dernières années, cependant, les conversations sur la santé mentale sont passées des espaces privés à la scène publique, alors que plusieurs célébrités ont évoqué leurs troubles bipolaires.
Kanye West fait sa première apparition dans le cadre de la campagne présidentielle, le dimanche 19 juillet 2020 à North Charleston, en Caroline du Sud. Pour la première fois depuis qu'il s'est déclaré candidat à la présidence, le rappeur Kanye West a prononcé un long monologue dimanche, suscitant de nombreuses réactions quant à sa façon d'être, et selon les personnes présentes, «sa paranoïa».
Les 20 et 21 juillet, le mari de Kim Kardashian a publié de nombreux tweets inquiétants, expliquant que sa femme voulait le faire enfermer, l'avait trompé avec au moins deux personnes ou encore l'empêchait de divorce depuis plusieurs années.
En 2018, le chanteur avait confié souffrir d'un trouble bipolaire, qui, selon les spécialistes, n'est plus sous contrôle désormais. Kanye West n'est pas la seule célébrité à souffrir de cette maladie difficile à soigner.
Connue pour son rôle de la princesse Leia dans la franchise «Star Wars», Carrie Fisher a été diagnostiquée d'un trouble bipolaire à l'âge de 24 ans. Elle a écrit son roman de 1987, «Postcards From The Edge», en désintoxication après une overdose quasi fatale due à une rechute. Sur scène et lors d'interviews, elle a demandé à maintes reprises plus d'attention et de recherche sur cette maladie.
Benoit Poelvoorde n’a «jamais été en hôpital psychiatrique et n’admet pas qu’on le traite de malade». Il a dévoilé à la presse que son état psychologique «n’est pas grave, qu’il est juste un peu plus excité et euphorique que d’autres, et que parfois, il peut être mélancolique et triste, mais rien d’anormal!»
La chanteuse Mariah Carey a été diagnostiquée en 2001. Elle a déclaré au magazine «People» qu'elle avait «vécu dans le déni et l'isolement» pendant des années, et avait finalement cherché un traitement après une série de difficultés professionnelles et sentimentales.
Dans un documentaire de 2008, Mel Gibson a déclaré qu'il souffrait d'un trouble bipolaire. L'acteur est entré dans le monde du cinéma en jouant des rôles dans des films d'action, puis s'est lancé dans la production et la réalisation, ce qui lui a valu deux nominations aux Oscars. Sa vie personnelle lui a valu la une des journaux de nombreuses fois, notamment lorsqu'il a réprimandé un policier lors d'une arrestation pour conduite en état d'ivresse en 2006 et qu'il a plaidé sans contester l'accusation de violence domestique en 2012.
Sinead O’Connor: la chanteuse et compositrice irlandaise a fait irruption sur la scène musicale en 1990 avec le tube Nothing Compares 2 U. En 1992, lors d'une prestation au Saturday Night Live, elle a déchiré une photo du pape, ce qui a suscité de nombreuses critiques. Elle a révélé qu'elle souffrait d'un trouble bipolaire en 2007. Dix ans plus tard, elle a partagé une vidéo détaillant son combat quoitidien contre la maladie.
Jean-Claude Van Damme, star de cinéma d'action née en Belgique, a commencé à étudier le karaté à 10 ans et est devenu ceinture noire 8 ans plus tard. Son film phare a été Bloodsport, en 1988. Dix ans plus tard, il a découvert qu'il souffrait d'un trouble bipolaire. En 2011, Van Damme a déclaré qu'il était sous traitement pour ses changements d'humeur, qu'il dit avoir depuis son enfance.
La très talentueuse auteure-compositrice britannique Amy Winehouse souffrait de toxicomanie et de troubles bipolaires. Elle n'a pas cherché à se faire soigner pour son trouble bipolaire.
Linda Hamilton, actrice révélée par«Terminator», raconte qu'elle a lutté contre la dépression la majeure partie de sa vie et qu'elle était une mangeuse compulsive. Elle considère avoir perdu 40 ans de sa vie, jusqu'à ce qu'elle soit diagnostiquée comme bipolaire à la fin des années 1990. Elle dit qu'elle était à l'opposé de son personnage dans «Terminator», Sarah Connor et souffrait horriblement de graves sautes d'humeur.
Ces stars se battent contre un trouble bipolaire
Il peut être difficile de s'ouvrir sur un problème de santé mentale. Ces dernières années, cependant, les conversations sur la santé mentale sont passées des espaces privés à la scène publique, alors que plusieurs célébrités ont évoqué leurs troubles bipolaires.
Kanye West fait sa première apparition dans le cadre de la campagne présidentielle, le dimanche 19 juillet 2020 à North Charleston, en Caroline du Sud. Pour la première fois depuis qu'il s'est déclaré candidat à la présidence, le rappeur Kanye West a prononcé un long monologue dimanche, suscitant de nombreuses réactions quant à sa façon d'être, et selon les personnes présentes, «sa paranoïa».
Les 20 et 21 juillet, le mari de Kim Kardashian a publié de nombreux tweets inquiétants, expliquant que sa femme voulait le faire enfermer, l'avait trompé avec au moins deux personnes ou encore l'empêchait de divorce depuis plusieurs années.
En 2018, le chanteur avait confié souffrir d'un trouble bipolaire, qui, selon les spécialistes, n'est plus sous contrôle désormais. Kanye West n'est pas la seule célébrité à souffrir de cette maladie difficile à soigner.
Connue pour son rôle de la princesse Leia dans la franchise «Star Wars», Carrie Fisher a été diagnostiquée d'un trouble bipolaire à l'âge de 24 ans. Elle a écrit son roman de 1987, «Postcards From The Edge», en désintoxication après une overdose quasi fatale due à une rechute. Sur scène et lors d'interviews, elle a demandé à maintes reprises plus d'attention et de recherche sur cette maladie.
Benoit Poelvoorde n’a «jamais été en hôpital psychiatrique et n’admet pas qu’on le traite de malade». Il a dévoilé à la presse que son état psychologique «n’est pas grave, qu’il est juste un peu plus excité et euphorique que d’autres, et que parfois, il peut être mélancolique et triste, mais rien d’anormal!»
La chanteuse Mariah Carey a été diagnostiquée en 2001. Elle a déclaré au magazine «People» qu'elle avait «vécu dans le déni et l'isolement» pendant des années, et avait finalement cherché un traitement après une série de difficultés professionnelles et sentimentales.
Dans un documentaire de 2008, Mel Gibson a déclaré qu'il souffrait d'un trouble bipolaire. L'acteur est entré dans le monde du cinéma en jouant des rôles dans des films d'action, puis s'est lancé dans la production et la réalisation, ce qui lui a valu deux nominations aux Oscars. Sa vie personnelle lui a valu la une des journaux de nombreuses fois, notamment lorsqu'il a réprimandé un policier lors d'une arrestation pour conduite en état d'ivresse en 2006 et qu'il a plaidé sans contester l'accusation de violence domestique en 2012.
Sinead O’Connor: la chanteuse et compositrice irlandaise a fait irruption sur la scène musicale en 1990 avec le tube Nothing Compares 2 U. En 1992, lors d'une prestation au Saturday Night Live, elle a déchiré une photo du pape, ce qui a suscité de nombreuses critiques. Elle a révélé qu'elle souffrait d'un trouble bipolaire en 2007. Dix ans plus tard, elle a partagé une vidéo détaillant son combat quoitidien contre la maladie.
Jean-Claude Van Damme, star de cinéma d'action née en Belgique, a commencé à étudier le karaté à 10 ans et est devenu ceinture noire 8 ans plus tard. Son film phare a été Bloodsport, en 1988. Dix ans plus tard, il a découvert qu'il souffrait d'un trouble bipolaire. En 2011, Van Damme a déclaré qu'il était sous traitement pour ses changements d'humeur, qu'il dit avoir depuis son enfance.
La très talentueuse auteure-compositrice britannique Amy Winehouse souffrait de toxicomanie et de troubles bipolaires. Elle n'a pas cherché à se faire soigner pour son trouble bipolaire.
Linda Hamilton, actrice révélée par«Terminator», raconte qu'elle a lutté contre la dépression la majeure partie de sa vie et qu'elle était une mangeuse compulsive. Elle considère avoir perdu 40 ans de sa vie, jusqu'à ce qu'elle soit diagnostiquée comme bipolaire à la fin des années 1990. Elle dit qu'elle était à l'opposé de son personnage dans «Terminator», Sarah Connor et souffrait horriblement de graves sautes d'humeur.
Le rappeur américain Kanye West, qui a tenu des propos confus lors d'une réunion pour sa candidature à la Maison Blanche, a publiquement dit qu'il avait des troubles bipolaires. Qu'est-ce que la maladie bipolaire?
Kanye West a révélé son propre diagnostic en 2018 dans son album «Ye», et il a confié l'an dernier que la maladie provoquait chez lui des épisodes de délires paranoïaques. Il s'est déclaré candidat à la présidentielle américaine de novembre, et a tenu dimanche une première réunion publique confuse mêlant propos sur les armes, la foi, l'esclavage et l'avortement, pendant laquelle il a fondu en larmes.
Les troubles bipolaires se caractérisent par une alternance de phases maniaques, quand les patients sont dans un état d'excitation psychique élevé et se sentent exaltés, pensent et parlent vite, et de phases dépressives.
«Ils peuvent presque oublier toute inhibition, au point de par exemple dépenser toutes leurs économies en un jour», dit à l'AFP Andrew Nierenberg, professeur de psychiatrie à Harvard. «Ils peuvent commettre de grandes erreurs de jugement qu'ils ne feraient pas ordinairement, aux niveaux sexuel, relationnel ou professionnel».
Dans la phase dépressive, à l'inverse, les personnes bipolaires ne trouvent plus de plaisir dans leurs activités habituelles et sont dans un état de souffrance.
Jusqu'à 3% de la population pourrait avoir la maladie, ce qui la rend plus fréquente que la schizophrénie, mais plus rare que la dépression.
Il existe une grande variété de symptômes parmi les patients, explique Timothy Sullivan, chef du service de psychiatrie du Staten Island University Hospital. Certains sont plus dépressifs que maniaques, pour d'autres c'est l'inverse.
C'est ce qui explique en partie que les diagnostics arrivent tardivement, souvent après six ans ou plus, notamment chez des personnes souffrant de dépression.
Facteurs de risque
La bipolarité est «l'une des maladies mentales les plus susceptibles d'être héritées», dit Katherine Burdick, psychologue à Harvard et au Brigham and Women’s Hospital.
Quand l'un des parents est diagnostiqué, le risque est entre 10 et 20%, dit-elle.
Les scientifiques cherchent les gènes responsables et tentent de comprendre comment ils peuvent affecter la partie du cerveau gérant les émotions.
D'autres s'intéressent à d'éventuels facteurs environnementaux. Beaucoup de patients, mais pas tous, «ont subi des traumatismes d'enfance, des abus et de la négligence», dit Katherine Burdick.
La toxicomanie est un autre facteur de risque.
Traitements
Le traitement standard se compose de médicaments qui régulent l'humeur, le meilleur étant le lithium, utilisé depuis les années 1940.
Récemment, les experts se sont intéressés au rôle joué par l'interruption des «rythmes sociaux» des personnes. Par exemple, la mort d'un animal domestique peut déclencher un cycle maniaco-dépressif, mais les scientifiques se sont aperçus que ce n'était pas seulement le deuil qui affectait les malades.
«Non seulement la personne a souffert psychologiquement de la perte, mais auparavant ils promenaient le chien, ils faisaient du sport avec, le chien les faisait se lever tôt et leur procurait des interactions sociales», dit Timothy Sullivan.
La plus grande susceptibilité des personnes bipolaires aux perturbations sociales peut les rendre plus vulnérables pendant la pandémie et le confinement. C'est le cas d'une ancienne patiente du docteur Sullivan, qui l'a contacté pendant la pandémie après 10 ans de stabilité.
Kanye West, le 6 novembre 2019 à New York
Une chambre d'un hoptial psychiatriaque près de Paris
Kanye West, la politique et les troubles bipolaires
Kanye West, le 6 novembre 2019 à New York
Une chambre d'un hoptial psychiatriaque près de Paris
Lien créatif?
Les artistes sont surreprésentés parmi les personnes ayant des troubles bipolaires, un sujet décrit dans le livre «Touched with Fire». Le peintre Vincent Van Gogh a peut-être eu la maladie.
«Les gens créatifs se distinguent par une façon très spéciale de penser, qui passe par des expériences émotionnelles intenses», dit Timothy Sullivan. «Il est possible que cette sensibilité implique les systèmes régulateurs du cerveau, ce qui les rend plus vulnérables aux troubles de l'humeur».
Certains patients voient leurs troubles comme un atout, même si cela peut coûter aux proches.
Dans une expérience, des chercheurs ont demandé à des patients ayant diverses maladies s'ils aimeraient pouvoir faire disparaître la leur en appuyant sur un bouton, raconte Katherine Burdick.
Résultat: «le seul groupe de patients qui en majorité n'appuie pas sur le bouton est le groupe des patients bipolaires».
Kanye West en a d'ailleurs parlé comme de son «superpouvoir».
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