France Mathieu Kassovitz condamné pour injures envers la police

AFP

19.9.2019 - 17:05

L'acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz et son avocat William Bourdon au tribunal de Paris lors de son procès pour injures envers la police, le 23 mai 2019
L'acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz et son avocat William Bourdon au tribunal de Paris lors de son procès pour injures envers la police, le 23 mai 2019
Source: AFP/Archives

L'acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz a été condamné jeudi par la justice à 1.000 euros d'amende pour un tweet qualifiant de «bâtards» des policiers après une opération antidrogue peu fructueuse en décembre 2017.

Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré le réalisateur du film culte «La Haine» coupable d'«injure publique» et l'a condamné à une amende de 1.000 euros et à verser un euro de dommages et intérêts à chacun des 17 agents qui avaient porté plainte contre lui.

A l'audience en mai, Mathieu Kassovitz, 52 ans, avait défendu une simple «raillerie» face à la «vantardise» de la police: il avait expliqué avoir réagi aux résultats d'une opération de recherche de stupéfiants à l'hôpital psychiatrique Saint-Jacques, à Nantes (ouest), lors de laquelle 24 policiers avaient été mobilisés, pour découvrir 7 grammes de résine de cannabis dans la chambre d'un patient.

«Moi, j'ai été éduqué beaucoup dans la rue. La +bande de bâtards+, ce n'est pas une insulte...»

«Bande de bâtards. 7g !!! 24 policiers !!!!! Vous êtes une belle bande de bon à rien @Police nationale», avait tweeté Mathieu Kassovitz, s'attirant la colère de syndicats policiers.

A la barre, «Malotru» – le pseudo de l'agent des services de renseignements français qu'il incarne dans la série à succès «le Bureau des légendes» – avait assuré ne pas avoir voulu «blesser» des policiers, qu'il «respecte».

«Moi, j'ai été éduqué beaucoup dans la rue. La +bande de bâtards+, ce n'est pas une insulte, je l'utilise aussi pour les amis», avait-il expliqué.

L'acteur avait fermé ses comptes sur les réseaux sociaux quinze jours avant le procès, jugeant que son «point de vue n'a(vait) plus d'intérêt».

Il avait déjà suscité la polémique pour ses prises de position, de «J'encule le cinéma français» à ses doutes sur la «version officielle» des attentats du 11 septembre 2001.

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