Actu people La Belgique célèbre les 18 ans de l'héritière du trône

AFP

25.10.2019 - 17:50

La Belgique a célébré vendredi les 18 ans de la princesse Elisabeth, fille aînée du roi Philippe, en position d'être la première femme à la tête du royaume si son père meurt ou abdique.

La perspective est sans doute encore lointaine, car le roi Philippe n'a que 59 ans et ne règne que depuis 2013, notent les experts de la monarchie belge. «Il peut encore être roi de longues années», dit l'un d'eux, Vincent Dujardin.

Il n'empêche. La cérémonie organisée vendredi sous les ors du Palais royal, devant tout le gouvernement et les principaux responsables politiques, et retransmise en direct à la télévision, ressemblait à une intronisation avant l'heure.

«Dix-huit ans c'est le passage vers l'âge adulte (...) Le pays peut compter sur mon engagement», a affirmé Elisabeth, en robe ivoire, devant une reine Mathilde très émue, tenant la main du roi.

«Bon anniversaire, ma chère Elisabeth. Déploie tes ailes, sois heureuse. C'est ce que je te souhaite de tout coeur», a déclaré le roi à l'aînée de ses quatre enfants qui passera son baccalauréat au printemps au Pays de Galles (elle y est scolarisée depuis 2018).

Désormais majeure, et première dans l'ordre de succession, Elisabeth peut en théorie accéder au trône. Elle deviendrait la première reine de Belgique, pays qui n'a connu que des rois depuis 1830.

A l'origine, la Constitution belge stipulait que l'accession au trône était réservée aux descendants de Léopold Ier par ordre de primogéniture «à l'exclusion perpétuelle des femmes».

Mais la loi salique a été abolie en 1991, comblant enfin le retard pris sur d'autres monarchies aux reines célèbres comme le Royaume-Uni (Victoria, Elizabeth) ou les Pays-Bas (Béatrix).

Le roi des Belges a un rôle essentiellement symbolique et de représentation, et le système monarchique est souvent critiqué par les indépendantistes flamands.

Mais comme son père, «très bon bilingue», Elisabeth est appréciée dans le nord néerlandophone comme dans le sud francophone de la Belgique, assure Vincent Dujardin, professeur à l'Université catholique de Louvain.

«Elle a fait la totalité de sa scolarité en néerlandais», souligne cet expert, ce qui est inédit pour un membre de la famille royale belge «jugée comme étant plutôt francophone».

Pour cet anniversaire, 80 jeunes des quatre coins de la Belgique, qui fêtent comme la princesse leurs 18 ans en 2019, avaient été conviés au palais.

Cinq d'entre eux ont prononcé un discours, souhaitant à celle qui a le titre de duchesse de Brabant leurs meilleurs vœux, et portant des messages de paix et d'espoir pour l'avenir. Les discours étaient entrecoupés d'intermèdes musicaux.

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