La cérémonie de remise des Oscars, la plus attendue à Hollywood, va devoir se dérouler sans présentateur cette année
Le comédien Kevin Hart - ici à New York en janvier 2019 - a renoncé à présenter la 91e cérémonie des Oscars après une polémique sur de vieux tweets taxés d'homophobie
C'est l'humoriste Jimmy Kimmel qui présenté les Oscars en 2017 and 2018
La cérémonie des Oscars sans présentateur pour la première fois depuis 1989
La cérémonie de remise des Oscars, la plus attendue à Hollywood, va devoir se dérouler sans présentateur cette année
Le comédien Kevin Hart - ici à New York en janvier 2019 - a renoncé à présenter la 91e cérémonie des Oscars après une polémique sur de vieux tweets taxés d'homophobie
C'est l'humoriste Jimmy Kimmel qui présenté les Oscars en 2017 and 2018
La soirée la plus suivie par Hollywood, la remise des Oscars, devrait se dérouler sans présentateur pour la première fois en trente ans, après le retrait de l'acteur et humoriste Kevin Hart à la suite d'une polémique sur de vieux tweets jugés homophobes.
Les organisateurs de la soirée ne l'ont pas encore officiellement annoncé mais plusieurs sources du milieu cinématographique ont confirmé que les préparatifs de la 91e cérémonie des Oscars, le 24 février, ne prévoyaient aucun animateur en titre, faute d'avoir pu trouver un remplaçant.
Pour la première fois depuis 1989, le spectacle sera donc privé de "Monsieur Loyal" pour assurer les transitions entre les remises de statuettes et débiter des plaisanteries.
Selon certains professionnels pointant du doigt la désaffection du public pour ce rendez-vous télévisé, c'est plutôt une bonne nouvelle.
"C'est un mal pour un bien car les gens disent depuis des années que ce format - le même depuis 1953 - a besoin de changer, et qu'ils essayent de réduire la durée" de la soirée, déclare ainsi à l'AFP Tim Gray, spécialiste des prix au magazine spécialisé Variety.
"Personnellement, je pense que c'est une idée géniale de ne pas avoir de présentateur", lance-t-il.
La dernière cérémonie organisée sans présentateur, en 1989, est cependant restée dans la mémoire d'Hollywood comme l'une des plus embarrassantes de l'histoire, avec un long numéro d'ouverture totalement ruiné par les fausses notes que l'acteur Rob Lowe poussait aux côtés d'une fausse Blanche Neige.
Début décembre, deux jours après avoir annoncé qu'il présenterait la 91e cérémonie des Oscars en février, Kevin Hart avait brutalement renoncé après la résurgence de vieux tweets dans lesquels il tournait en dérision les homosexuels.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, l'acteur américain de 39 ans avait estimé avoir "répondu plusieurs fois sur cette affaire" et préféré se retirer de la cérémonie plutôt que de s'excuser. Il avait toutefois par la suite dit regretter ses "mots indélicats" dans un message adressé à la "communauté LGBTQ".
"J'ai évolué et je veux continuer à le faire. Mon objectif est de rapprocher les gens, pas de les diviser", a dit Kevin Hart.
- "Boulot ingrat" -
Les deux dernières éditions de la remise des Oscars avaient été présentées par l'humoriste Jimmy Kimmel. Celle de 2018 avait été suivie par seulement 26,5 millions de téléspectateurs, contre par exemple 43 millions en 2014.
Il n'a apparemment pas souhaité remplacer Kevin Hart au pied levé, pas plus que l'humoriste Chris Rock ou la présentatrice vedette Ellen DeGeneres, qui se sont aussi essayé à plusieurs reprises à cet exercice de haute voltige.
"Je pense que beaucoup de gens, particulièrement s'agissant des Oscars, estiment aujourd'hui que ça ne vaut pas le coup d'accepter de présenter (une soirée de remise de prix, ndlr) parce que ça vous place sous surveillance", dit Tim Gray.
"C'est un boulot plutôt ingrat. De nombreux présentateurs ont dit à quel point c'est un travail difficile parce que vous arrivez dans une salle où se trouvent 3.000 personnes, et tout ce qui les intéresse c'est de savoir qui a gagné dans chaque catégorie", poursuit-il.
Contactée par l'AFP, l'Académie des arts et sciences du cinéma qui organise les Oscars s'est refusée à tout commentaire. Mais d'après de nombreux sites et magazines spécialisés, des stars devraient se succéder pour présenter chacune des 24 catégories.
"Les Oscars ont régulièrement eu des présentateurs multiples dans les années 1970 et 1980, et la retransmission télévisée a très bien marché", souligne Dave Karger, correspondant du site IMDb.
"Donc si les producteurs sont cette année capables de trouver des grandes stars pour des petits sketches et remettre les prix, je ne pense pas que le spectacle souffre le moins du monde" de l'absence d'un présentateur, déclare-t-il à l'AFP.
Pour Tim Gray, le plus gros défi reste encore de rendre divertissant un spectacle long de trois heures: "la situation va les contraindre à faire preuve d'imagination", espère-t-il.
Retour à la page d'accueil