La Maison Blanche dément "clairement" toute liaison entre Trump et Stormy Daniels
Donald Trump dément "fortement et clairement" avoir eu une relation sexuelle avec l'actrice pornographique Stormy Daniels. Au lendemain de la diffusion tant attendue de l'interview de la star du X, la réaction de la Maison Blanche était sans équivoque.
"Je dirais que le président a démenti fortement, clairement et constamment" ces accusations, a assuré lundi Raj Shah, porte-parole adjoint de l'exécutif américain, devant les journalistes.
M. Trump, pourtant prompt à attaquer ses adversaires, n'a jamais publiquement commenté cette affaire.
Reste alors à comprendre pourquoi Michael Cohen, l'avocat personnel du milliardaire, a versé 130.000 dollars à Stephanie Clifford, de son vrai nom, quelques jours avant l'élection présidentielle de 2016, en échange de son silence.
"Il faudra demander à Michael Cohen pour les détails", a évacué M. Shah.
Dimanche soir, 22 millions de téléspectateurs ont suivi l'entretien de la star du porno, diffusée lors du magazine "60 Minutes" sur la chaîne CBS, un record d'audience pour ce programme depuis une interview du couple Obama en 2008.
Peu après la diffusion de ces chiffres par CBS, le président a énigmatiquement tweeté lundi matin: "Tellement de +Fake News+. N'ont jamais été aussi nombreuses et fausses. Mais malgré tout, notre pays se porte très bien!".
Lors de l'entretien, Stormy Daniels a raconté au journaliste Anderson Cooper avoir été menacée en 2011 par un inconnu sur un parking de Las Vegas, alors qu'elle se trouvait en compagnie de sa jeune fille.
L'actrice venait de donner une interview au magazine "In Touch", dans laquelle elle affirmait avoir eu une relation sexuelle avec le magnat de l'immobilier en juillet 2006.
"Laissez Trump tranquille. Oubliez cette histoire", lui aurait lancé l'inconnu. "C'est une très jolie petite fille", aurait-il alors ajouté en regardant l'enfant de Stormy Daniels. "Ce serait dommage que quelque chose arrive à sa mère", aurait-il poursuivi.
- Pas de menace -
Cette allégation a, elle aussi, été balayée d'un revers de la main par la Maison Blanche. "Le président ne pense pas" que Stormy Daniels ait été menacée en 2011, a assuré Raj Shah lundi.
Michael Avenatti, avocat de l'actrice, a pourtant fait part lundi des nombreuses menaces reçues depuis le début de cette histoire par sa cliente, âgée de 39 ans.
"Nous n'avons rien pour l'instant qui les lie à M. Cohen ou M. Trump, soyons clair, mais elle a vraiment peur pour sa sécurité et celle de sa famille", a-t-il dit sur CBS.
M. Avenatti a déjà assuré détenir des preuves de la relation entre sa cliente et le milliardaire. La semaine dernière, il a publié sur Twitter une photo d'un DVD dans un coffre-fort, accompagnée de la légende "Si une image vaut mille mots, combien de mots celle-ci vaut-elle?".
Interrogée dans "60 minutes" sur l'existence d'une quelconque preuve (message, photo, vidéo, etc.) qui attesterait de la véracité de ses affirmations, Stormy Daniels s'est refusée à tout commentaire.
M. Avenatti a également annoncé mardi après-midi que l'actrice portait plainte contre Michael Cohen pour diffamation. "Ma cliente dit la vérité, et c'est M. Cohen qui a induit le peuple américain en erreur", a-t-il assuré sur MSNBC.
La plainte, déposée devant un tribunal californien, fait notamment référence à un communiqué de l'avocat de M. Trump publié en février, dans lequel il qualifie les affirmations de l'actrice de "pas vraies".
Stormy Daniels a déposé un recours en justice début mars contre le président américain, pour faire invalider l'accord de confidentialité conclu avec lui en novembre 2016, au motif que le milliardaire n'a pas personnellement posé sa signature sur le document.
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