Adieux Le créateur de mode Alber Elbaz inhumé en Israël

AFP

29.4.2021 - 12:07

Les obsèques du couturier israélo-américain Alber Elbaz, ex-directeur artistique de Lanvin décédé des suites du Covid-19 à l'âge de 59 ans, se sont déroulées mercredi en Israël, lors d'une cérémonie rassemblant ses proches.

AFP

Les obsèques du couturier israélo-américain Alber Elbaz, ex-directeur artistique de Lanvin décédé des suites du Covid-19 à l'âge de 59 ans, se sont déroulées mercredi en Israël, lors d'une cérémonie rassemblant ses proches.

Adulé des stars et respecté par ses pairs, Alber Elbaz est décédé samedi à Paris, laissant derrière lui une industrie de la mode en deuil, lui qui avait redynamisé la maison Lanvin.

Des centaines de personnes -- membres de la famille, amis et noms de la mode – ont assisté mercredi à ses funérailles dans le cimetière de la ville de Holon, au sud de Tel-Aviv, où Alber Elbaz (né Albert) a grandi après être arrivé de son Maroc natal.

Devant son cercueil recouvert d'un châle de prière juif, son compagnon Alex Koo a rappelé, ému, les débuts du couturier parti d’Israël «avec seulement une valise et plein de rêves, d’espoirs et de talent brut et intuitif».

Reconnaissable à sa silhouette ronde, ses lunettes et son nœud papillon, Alber Elbaz a marqué le monde de la mode par ses petites robes, prisées d'actrices de Hollywood comme Natalie Portman, Cate Blanchett et Sienna Miller.

Il a commencé sa carrière avec le créateur américain Geoffrey Beene à New York, avant d'être engagé par Guy Laroche. En 1998, il avait ensuite pris la difficile succession d'Yves Saint-Laurent pour la ligne de prêt-à-porter du couturier français puis a rejoint Lanvin en 2001.

A sa tête pendant 14 ans, le créateur a réussi le tour de force d'élever la plus ancienne maison de couture française, fondée en 1889, au firmament. 

Chez Lanvin, il affirme son style et sa vision de la mode pour les femmes. Une mode fonctionnelle qui doit accompagner leurs corps et les mettre en valeur. 

En 2019, il s'associe au suisse Richemont pour lancer sa propre griffe «AZ Factory», qu'il veut «fonctionnelle et qui convient à tout le monde».

«Plus que tout autre créateur contemporain, Alber a écouté et n'a pas dicté aux femmes comment s'habiller», a déclaré lors de la cérémonie funéraire Lea Peretz, maître de conférences au Shenkar College, école israélienne d'art et de design et amie de longue date du couturier.

«Il n'a pas essayé de nous changer, de nous transformer en fantasmes, mais au contraire – de voir la complexité et les besoins que dictent la modernité à la vie d'une femme contemporaine», a-t-elle ajouté.