Le prince William, duc de Cambridge rencontre à Jérusalem le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son épouse Sara le 26 juin 2018 avant une visite dans les Territoires palestiniens
Le prince William, duc de Cambridge, reçu par le président israélien Reuven Rivlin à Jérusalem le 26 juin 2018
Le prince William, duc de Cambridge visite à Jérusalem le mémorial Yad Vashem dédié à la Shoah le 26 juin 2018
Le prince William honore les victimes de la Shoah au début de sa visite à Jérusalem
Le prince William, duc de Cambridge rencontre à Jérusalem le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son épouse Sara le 26 juin 2018 avant une visite dans les Territoires palestiniens
Le prince William, duc de Cambridge, reçu par le président israélien Reuven Rivlin à Jérusalem le 26 juin 2018
Le prince William, duc de Cambridge visite à Jérusalem le mémorial Yad Vashem dédié à la Shoah le 26 juin 2018
Le prince William, second dans l'ordre de succession à la couronne britannique, a confié son émotion mardi après avoir visité à Jérusalem le mémorial de l'Holocauste, lors de la première visite officielle d'un membre de la famille royale en Israël et dans les Territoires palestiniens.
Arrivé de Jordanie lundi soir, le duc de Cambridge, 36 ans, a débuté sa visite sous le signe du souvenir et du recueillement en se rendant à Yad Vashem.
Passage quasiment obligé pour tout officiel venant en Israël, le mémorial dédié à l'extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale "m'en a appris beaucoup plus que je ne croyais savoir sur les véritables horreurs" subies par les juifs, a-t-il dit peu après quand il a été reçu par le président israélien Reuven Rivlin.
Vêtu d'un costume sombre, il s'est assis quelques instants pour échanger avec deux survivants de l'Holocauste. Arborant une kippa, il a déposé une gerbe et ravivé la flamme dans le vaste et sépulcral Hall du souvenir, où un choeur d'enfants a entonné l'émouvant "Eli, Eli", chant inspiré d'un poème de 1942.
Le prince attentionné a échangé quelques mots avec les choristes et laissé un mot dans le livre d'or.
"Nous ne devons jamais oublier l'Holocauste", a-t-il écrit à l'encre bleue, "nous avons tous la responsabilité de nous souvenir et d'enseigner aux générations futures les horreurs du passé pour qu'elles ne se reproduisent jamais".
Si l'Holocauste "interroge l'humanité elle-même", il a salué le courage de ceux qui ont aidé les juifs. "Le fait que ma propre arrière grand-mère soit l'une de ces Justes parmi les nations est un honneur pour moi".
En 1993, Yad Vashem avait élevé la princesse Alice au rang de Juste parmi les nations pour avoir sauvé des juifs en Grèce. Le prince William se recueillera sur sa tombe jeudi.
Le duc de Cambridge, venu sans son épouse Kate, a ensuite été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara, puis par le président Rivlin. Il doit rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas mercredi en Cisjordanie occupée, avant de rencontrer des jeunes Palestiniens et réfugiés.
- L'appel de Rivlin -
Les services du prince au palais de Kensington insistent sur le fait que, malgré la persistance du conflit israélo-palestinien, le déplacement sera dénué de message politique. La visite vise à aller au-devant des populations, de leur jeunesse, de leur culture et de leurs forces d'innovation, disent-ils.
Le prince William a dit à M. Rivlin vouloir, pendant son séjour, "absorber et comprendre les différentes questions, les différentes cultures, les différentes religions", et peut-être appréhender les moyens de "favoriser la paix dans la région".
Il n'a pas échappé à la politique. Le président Rivlin, grand amateur de football, a taquiné le supporteur d'Aston Villa, et lui a demandé en pleine Coupe du monde si l'Angleterre accepterait de "prêter" le buteur Harry Kane à Israël.
Mais, a-t-il ajouté plus sérieusement, "je sais que vous allez rencontrer le président Abbas. Je voudrais que vous lui transmettiez un message de paix et que vous lui disiez qu'il est temps que nous trouvions ensemble le chemin de la confiance".
L'horizon de la paix n'a pas paru plus bouché depuis longtemps et pour le prince, l'exercice diplomatique est délicat.
Sa visite a lieu un peu plus d'un mois après l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, qui a entériné la reconnaissance par le président Donald Trump de la ville comme la capitale d'Israël, une décision vigoureusement contestée par les Palestiniens.
Cette inauguration a coïncidé avec un bain de sang dans la bande de Gaza, territoire palestinien sous blocus.
Une nouvelle guerre menace dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Des membres de la droite israélienne ont critiqué le fait que la partie de la visite du prince à Jérusalem-Est et dans la Vieille vile jeudi était présentée par les Britanniques comme se déroulant en Territoires palestiniens occupés.
L'annexion de Jérusalem-Est par Israël n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère Jérusalem-Est comme territoire occupé.
"Nous ne faisons que suivre des décennies d'usage dans les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", dit le consul général britannique Philip Hall.
D'autres membres de la famille royale ont effectué des visites officielles en Israël par le passé. Mais aucun n'était aussi éminent que le prince William dans l'ordre de succession au trône britannique et aucun ne s'était rendu dans les Territoires palestiniens à titre officiel.
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