Actu people Les caricatures antisémites de Yann Moix

CoverMedia

27.8.2019 - 14:21

Source: Covermedia

Entre 1989 et 1990, Yann Moix alors âgé de 21 ans a publié plusieurs caricatures antisémites et négationnistes comme le prouve les éléments révélés par l’Express. L’auteur s’est empressé de s’expliquer en répondant aux questions de la publication.

Les choses se seront décidément emballées très vite dans la foulée de la parution d’Orléans, le dernier roman de Yann Moix. L’auteur a rapidement soulevé la polémique en décrivant avec force détails les sévices et maltraitances que ses parents lui auraient fait subir durant l’enfance.

Un portrait si sombre et violent que José Moix, le père de l’écrivain, a fini par faire valoir son droit de réponse lors d’une interview avec La République du Centre, dressant alors un tableau bien différent. Selon lui, si le couple avait pu se montrer sévère, c’était en réponse à l’immense violence du jeune Yann qui n’aurait pas supporté la naissance de son frère Alexandre. A tel point qu’il aurait même tenté de défenestrer ce dernier lorsqu’ils étaient enfants.

Mais Yann Moix doit désormais répondre de pièces plus que gênantes révélées par l’Express lundi (26 août 19). Des éléments qui, selon l’auteur qui a répondu à sa famille dans une lettre ouverte adressée au Parisien, auraient été communiqués par son frère Alexandre qu’il décrit comme un « raté » et un jaloux.

Il s’agit de plusieurs caricatures et textes antisémites et négationnistes publiés par entre 1989 et 1990, quand il avait 21 ans, dans une publication artisanale et éphémère intitulée Ushoahia, Le Magazine de l’extrême. Inutile de s’étendre sur le jeu de mot.

Outre des dessins à la portée antisémite incontestable, certains des textes qui les accompagnent font penser aux plus mauvaises pages d’un pamphlet célinien. Les auteurs (dont Yann Moix conteste faire partie) y attaquent d’ailleurs Bernard-Henri Levy qui devait devenir l’un des souviens littéraires de l'écrivain.

L’auteur s’est donc empressé de se justifier en répondant aux questions de l’Express. Yann Moix avoue ses fautes et tente de faire amende honorable, accusant une « erreur de jeunesse », motivée par sa fascination pour Hara-Kiri, bible de l’humour noir dans laquelle il aurait aimé être publié. Aussi se défend-il de tout antisémitisme à cette époque, tout en affirmant que son éditeurs, au même titre que Bernard-Henri Levy ont toujours été au courant. Pour autant, on peine à croire que Yann Moix ressortira tout a fait indemne d’un scandale qui ne fait sans doute que commencer.

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