L'actrice américaine Julia Roberts en juin 2019 à Hollywood
Oprah Winfrey en février 2020 à Dallas, au Texas
L'acteur américain Tom Hanks et sa femme Rita Wilson, le 5 janvier 2020 à Beverly Hills, en Californie
Ellen DeGeneres en janvier 2020 à Los Angeles
Beyoncé en juillet 2019 à Hollywood
Britney Spears en juillet 2019 à Hollywood
Les célébrités peinent à trouver le ton juste face à la pandémie
L'actrice américaine Julia Roberts en juin 2019 à Hollywood
Oprah Winfrey en février 2020 à Dallas, au Texas
L'acteur américain Tom Hanks et sa femme Rita Wilson, le 5 janvier 2020 à Beverly Hills, en Californie
Ellen DeGeneres en janvier 2020 à Los Angeles
Beyoncé en juillet 2019 à Hollywood
Britney Spears en juillet 2019 à Hollywood
Avec des millions de gens confinés à travers le monde, les célébrités sont nombreuses à vouloir leur remonter le moral, soulignant notamment les vertus unificatrices de la pandémie via les réseaux sociaux.
Mais leur appel à la solidarité, avec parfois pour toile de fond des villas de rêve, peuvent tomber à côté de la plaque.
Arnold Schwarzenegger a critiqué les étudiants partant en vacances depuis son jacuzzi, cigare aux lèvres, et des stars emmenées par Gal Gadot ont été la risée des internautes pour avoir entonné «Imagine» de John Lennon, semblant dévoiler parfois de luxueuses résidences.
Le dernier effort en date a commencé vendredi, lorsque des stars comme Oprah Winfrey, Julia Roberts ou l'ancien président George W. Bush ont lancé un livestream de 24 heures, «Call to unite» («Appel à l'unité»), afin d'encourager les dons pour lutter contre la pandémie.
«Si seulement ils connaissaient des gens qui ont de l'argent», a réagi ironiquement sur Twitter le journaliste du New York Times Astead Herndon.
Et pourtant, ces événements virtuels, rares distractions dans un monde en manque de divertissement, font de l'audience: plus de 270 millions de personnes dans le monde ont suivi le récent marathon en hommage au personnel soignant et aux «travailleurs essentiels» animé par des vedettes comme les Rolling Stones et Taylor Swift, chacune depuis leur domicile.
Si les messages des célébrités peuvent rebuter autant que fasciner, l'attention est là, «ce qui en dit plus sur notre culture que sur les célébrités», estime Cheryl Thompson, professeure à l'université Ryerson de Toronto.
«On ne se l'avoue pas toujours», dit-elle, «mais d'une certaine façon ils nous servent un peu de repère pour savoir ce qu'on doit penser ou ressentir».
- «Déconnectées» -
Elle cite l'exemple de Tom Hanks, qui a annoncé mi-mars depuis l'Australie avoir contracté le virus, contribuant à faire comprendre la gravité de l'épidémie.
Jenna Anderson, 30 ans, confinée avec sa famille à Houston (Texas), dit avoir grâce à l'acteur deux fois oscarisé -- «un trésor national», dit-elle -- pris conscience de la maladie.
Mais si elle dit avoir trouvé utile la description des symptômes par certaines célébrités, «la plupart des choses qui m'ont marquée sont négatives, montrant que les célébrités sont un peu déconnectées» de la réalité.
La présentatrice Ellen DeGeneres a par exemple été très critiquée sur les réseaux sociaux pour avoir dit, en plaisantant, qu'être en quarantaine dans sa luxueuse villa californienne était «comme être en prison».
Beaucoup de vedettes «semblent vraiment essayer de rester présentes dans l'esprit des gens d'une façon qui me semble superflue», dit Jenna Anderson.
Même si leur présence sur les écrans peut paraître exacerbée avec le confinement, les célébrités ont toujours servi à «nous distraire en périodes difficiles», souligne Cheryl Thompson, rappelant les stars d'Hollywood enrôlées par le gouvernement américain pour remonter le moral des troupes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des célébrités utilisent leur argent pour faire des dons, comme Rihanna qui a donné des équipements médicaux à l'Etat de New York et au moins 5 millions de dollars à des ONG, ou Beyoncé qui a donné 6 millions de dollars. La star de la musique country, Dolly Parton, aide elle à financer les recherches sur un vaccin de l'université Vanderbilt, dans le Tennessee.
Au-delà de l'argent, le divertissement peut aussi calmer les tensions, et Mme Thompson s'attend à ce que les angoisses actuelles servent d'inspiration aux artistes dans les années à venir.
Les périodes difficiles «s'accompagnent toujours de créations artistiques étonnantes», dit-elle.
En attendant, beaucoup d'artistes tentent de divertir les masses en donnant parfois dans l'absurde.
Britney Spears a ainsi raconté comment elle avait «mis le feu à sa salle de sports» -- personne n'a été blessé. La star de la série «Mad Men» January Jones a endossé le rôle de la folle de la quarantaine, et l'acteur de «Jurassic Park» Sam Neill publie des vidéos à l'humour décalé où il prête sa voix à un nain de jardin donnant des conseils sur le confinement.
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