Famille royale Les personnages à la table des négociations du «Megxit»

AFP

13.1.2020

Une réunion de famille pas comme les autres se tenait lundi à Sandringham, résidence de la reine Elizabeth II, pour résoudre le «Megxit», le désir d'indépendance du prince Harry et de Meghan. Qui sont les protagonistes et que souhaitent-ils?

Une réunion de famille pas comme les autres se tient lundi à Sandringham, résidence de la reine Elizabeth II dans l'est de l'Angleterre, pour résoudre le «Megxit», le désir d'indépendance du prince Harry et de Meghan. Qui sont les protagonistes et que souhaitent-ils?

Outre les membres de la famille royale, certains de leurs secrétaires privés, dont d'anciens diplomates, sont impliqués dans les pourparlers censés poser les jalons du statut inédit voulu par le duc et la duchesse de Sussex.

Le prince Harry

Fils du prince Charles et de Lady Di, Harry, 35 ans, est sixième dans l'ordre de sa succession au trône. Il a épousé Meghan, une actrice américaine métisse et divorcée, en mai 2018 et a eu avec elle un fils, Archie, âgé de 8 mois.

Traumatisé par la mort de sa mère, le prince, jamais totalement à l'aise dans le carcan royal, en garde une rancoeur tenace contre les tabloïds qui se sont montrés impitoyables avec sa femme.

Le couple souhaite gagner son «indépendance financière» et vivre une partie de l'année en Amérique du Nord, sans totalement tourner le dos à la monarchie.

Harry et Meghan renoncent à leur part de l'allocation royale, qui ne représente cependant que 5% de leurs revenus. Ils souhaitent se consacrer à leur nouvelle association caritative et leur célébrité internationale pourrait les aider à gagner de l'argent.

Mais peuvent-ils travailler tout en exerçant un rôle dans la famille royale sans créer des conflits d'intérêts? A quelle hauteur la famille royale continuera-t-elle de les financer?

Meghan, 38 ans, doit participer aux pourparlers par téléphone depuis le Canada.

La reine Elizabeth II

«Attristée», selon les médias, la monarque va tout faire pour que la tempête que traverse sa famille fasse le moins de dégâts possible.

Cheffe d'Etat, la souveraine de 93 ans a surmonté bien des crises en près de sept décennies de règne, en particulier l'«annus horribilis» de 1992, qui avait vu les couples de trois de ses enfants exploser et le château de Windsor brûler.

Elle souhaite aujourd'hui régler rapidement la «situation Sussex», alors que son petit-fils ne l'avait pas prévenu de son annonce coup de tonnerre pour la monarchie.

Le prince Charles

L'héritier du trône, 71 ans, n'a pas non plus été consulté avant l'annonce de son fils, qui l'a rendu furieux, selon les médias britanniques.

Partisan d'une famille royale resserrée autour des héritiers direct du trône, il doit préserver la monarchie tout en protégeant son fils, dont l'existence a été bouleversée par la mort de sa mère Diana, alors qu'il n'avait que 12 ans.

L'avenir financier de Harry et Meghan dépend en partie de lui: ils leur alloue 95% de leurs revenus en ponctionnant son propre pécule.

Le prince William

Deuxième dans l'ordre de succession au trône, le prince William, 37 ans, était très proche de son frère après le décès de leur mère mais leurs liens se sont distendus, de l'aveu même d'Harry.

Harry et Meghan ont pris leurs distances en déménageant du palais de Kensington, à Londres, où ils vivaient avec William et Kate, pour s'installer dans un cottage sur les terres du château de Windsor. Harry et Meghan ont aussi rompu avec la fondation où les deux couples oeuvraient ensemble.

Avec son épouse Kate, avec qui il a trois enfants, William a désormais pour tâche de renouer les liens avec son cadet.

Premier pas dans ce sens: les deux frères ont pris l'initiative inhabituelle d'un communiqué commun lundi pour dénoncer une «fausse histoire» publiée dans un journal britannique sur leurs relations dégradées.

«Megxit»: réunion de crise chez Elizabeth II pour trouver une solution

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