(Cover) - FR French Stars - Dix ans avant la sortie de son nouveau film, Valérian et la cité des mille planètes, Luc Besson était sur le plateau du tournage d'Avatar de James Cameron. Le réalisateur se souvient encore de cette humiliante visite.
En effet, alors qu'il cherchait des conseils afin de réaliser un blockbuster à la hauteur du maestro responsable de Titanic, Abyss et Aliens, Luc Besson s'est fait gentiment traiter « d'idiot » par James Cameron. « Il m'a invité sur le tournage d'Avatar à Los Angeles, se souvient Besson dans une interview donnée à The Hollywood Reporter. Je lui avais dit que j'étais en train d'écrire un truc de science fiction et il m'a dit, "viens regarder comment ça marche". Être là, en plein milieu de cette usine remplie de vide et d'écrans vert et voir tout l'univers sur un écran en numérique... Il m'a pris pour un idiot au début parce que c'était un peu compliqué de comprendre comment ça fonctionnait. Il m'a regardé genre "cet idiot ne comprend rien". A l'époque je n'avait pas d'ordinateur j'avais juste un iPad avec de la musique. Finalement, on est allé déjeuner et je lui ai posé plein de questions et il m'a donné quelques conseils. C'est un gentleman, très sécurisant et plutôt généreux. »
Une fois de retour chez lui, Luc Besson a détruit son premier scénario d'adaptation de Valérian et Laureline, pensant que ça n'était pas suffisamment bon et a tout recommencé. Dix années plus tard, le film est enfin prêt à sortir sur tous les écrans le réalisateur de Léon croise les doigts pour obtenir un beau succès puisque le film lui a coûté la bagatelle de 180 millions de dollars (environs 200 millions d'euros), soit le film français le plus cher de l'histoire du cinéma. Ce projet remonte à 1997, époque ou il réalisait le 5e Élément avec l'aide de Jean-Claude Mezieres, le dessinateur de Valérian. Ce dernier lui avait demandé pourquoi il préférait faire ce film plutôt qu'une adaptation de son univers de science fiction. Le réalisateur lui avait rétorqué que c'était impossible à cause des effets spéciaux de l'époque. Mais avec les progrès des effets numériques, Luc Besson a peu à peu changé d'avis. Pour réaliser le film, il a même refusé de se payer, préférant sauvegarder au mieux le budget de la production. Cette décision, il semble aussi la tenir de James Cameron. « Avatar était à un niveau tellement haut que j'ai pensé, "tu n'es pas qualifié pour ça, retourne t’entraîner", comme pour les jeux olympiques. On ne peut pas y aller comme ça et demander 200 millions d'euros », a-t-il ajouté.
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