«J'ai failli mourir» Marianne James: «Une photo à poil, je le fais. Être moi-même sur scène, non»

Valérie Passello

19.5.2025

Marianne James s'est prêtée au jeu de la grande interview pour «Mesdames Media». La chanteuse a expliqué qu'il lui a fallu attendre l'année de ses 60 ans pour enfin cesser de se cacher derrière des personnages.

Marianne James s'est confiée à Maïtena Biraben pour «Mesdames Media».
Marianne James s'est confiée à Maïtena Biraben pour «Mesdames Media».
Capture d'écran/ Mesdames Media

Rédaction blue News

Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, Marianne James est une figure du show-biz français qui ne laisse personne indifférent. Connue du grand public pour avoir fait partie du jury dans le télécrochet «Nouvelle Star», on se souvient des envolées fleuries et de la franchise de la diva: «Non mais vous avez de la merde dans les oreilles?», lançait-elle alors au public ayant éliminé l'un de ses candidats favoris.

Un fort caractère qui, reconnaît-elle d'emblée face à Maïtena Biraben dans «Mesdames Media», cache une immense fragilité et une sensibilité exacerbée. «Je suis un vrai porte-avion, moi, avec ma puissance de feu. Mais à côté de ça, je vais pleurer sur la moindre critique, ou lorsque je vais scroller sur un petit chat...»

C'est peut-être cette fragilité qui a fait qu'elle s'est toujours «cachée» derrière des personnages en montant sur scène. Tour à tour, elle a incarné Maria Ulrika Von Glott, Miss Carpenter, Tatie Jambon, Regina Morti... mais elle n'est jamais montée sur les planches en étant juste elle-même.

Il a fallu attendre l'année de ses 60 ans, en 2022, pour qu'elle ne se cache plus derrière un «clown», comme elle dit. Dans son spectacle «Tout est dans la voix», elle avait prévu de jouer un personnage de terrible professeure de chant russe. «Mon co-auteur et mon patron m'ont dit 200, 300 fois: 'sois toi!' Il a fallu que je passe par la phase de trac, j'ai failli mourir de peur, faire une crise cardiaque, rien que d'être moi. C'est fou ça. Demande-moi de faire une photo à poil, j'y vais, mais d'être moi-même sur scène, non!»

Mais la sexagénaire a fini par s'assumer et a compris que son public appréciait aussi Marianne James. «Connais-toi toi-même, je l'ai compris, mais j'ai mis 50 ans pour le savoir. C'est long parfois», soupire-t-elle.

«Je dis merci à mes pieds et à mes genoux»

Parmi ses fêlures, elle évoque son poids. «Le pire de tout, c'est la grosseur. Mes proches connaissent ma détermination, je suis un Tarass Bulba. Les gens voient que j'ai pris des kilos et la question arrive: 'Pourquoi tu ne les perds pas?' Ma réponse, c'est: 'Parce que je n'y arrive pas'», insiste-t-elle. 

Si elle reconnaît que la sa soixantaine de kilos en trop sont une souffrance pour elle, la diva explique qu'elle a «fait la paix avec cette bagarre».

Elle évoque son rituel matinal: «Je suis souple comme un gros bébé. Alors tous les matin, j'attrape mes pieds et je leur dis que j'ai besoin d'eux. Puis je répète la même chose à mes genoux. Et le soir, je leur dis merci!»

Et de conclure: «La beauté est forcément liée à la joie, donc à la sérénité. Si tu n'es pas serein, tu ne peux pas être joyeux. On y revient, c'est comme un cercle vertueux: connais-toi toi-même!»