Etats-Unis Nouveau musée pour la Statue de la Liberté

ATS

14.5.2019 - 16:37

Un nouveau musée sur le thème de l'immigration à New York, sans Donald Trump.
Un nouveau musée sur le thème de l'immigration à New York, sans Donald Trump.
Source: KEYSTONE/EPA/ALBA VIGARAY

New York inaugure jeudi un nouveau musée à la gloire de la Statue de la Liberté. Il présentera des objets et surtout des photos et films retraçant l'histoire du célébrissime monument.

Ce musée, dont la construction avait démarré en octobre 2016, sera accessible gratuitement aux quelque 4,5 millions de personnes qui prennent chaque année le ferry pour aller voir la célèbre statue, l'un des monuments américains les plus visités.

Erigé à la pointe de Liberty Island, à quelques pas de la statue, ce bâtiment de 2400 m2 aux grandes baies vitrées a été conçu pour résister aux inondations attendues avec le changement climatique. Entouré de verdure, il est couvert d'un grand toit-terrasse végétalisé.

Le visiteur pourra voir sur écran géant des films retraçant avec emphase l'histoire de «Lady Liberty»; la torche originale du sculpteur français Frédéric-Auguste Bartholdi dressée sur un piédestal ou faire l'expérience multimédia la plus emblématique du musée en choisissant, parmi 60 possibilités, les valeurs qu'il associe à la Statue. De la religion à la citoyenneté, en passant par l'immigration ou la démocratie...

Interprétations variables

Car «la Statue ne représente pas la même chose pour tout le monde», souligne Stephen Briganti, président de la fondation qui gère le nouveau musée et celui de l'immigration, sur l'île voisine d'Ellis Island. «Je crois que personne dans ce pays ne s'oppose à ce que représente la Statue de la Liberté. Mais comment chacun l'applique, c'est une autre histoire», dit-il.

«Nous voulions transmettre ce concept étonnant qu'est la liberté», mais aussi «faire comprendre que tout le monde en a une perception légèrement différente», souligne Edwin Schlossberg, président de la société ESA qui a conçu l'exposition.

Des différences qui sont allées crescendo depuis l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale sa grande cause et a drastiquement réduit le nombre de réfugiés acceptés par les Etats-Unis. La période actuelle, «irrationnelle», est «un bon moment pour ouvrir ce musée, pour parler d'immigration, de liberté, de respect», estime M. Schlossberg.

Sans Donald Trump

Le président américain n'a pas prévu de venir inaugurer le musée jeudi. «On l'a invité mais il ne pouvait pas venir», selon M. Briganti. Seul son ministre de l'Intérieur, David Bernhardt, chargé notamment des parcs nationaux dont dépend Liberty Island, est attendu, aux côtés de personnalités démocrates comme le maire de New York, Bill de Blasio.

Les discours célébrant le musée s'annoncent très politiques, tant jeudi que mercredi soir, où se tiendra une soirée de gala pour les donateurs ayant apporté les 100 millions de dollars qu'a coûté ce projet. Y participeront beaucoup de personnalités proches des démocrates, comme la star de la télévision Oprah Winfrey, l'ex-maire de New York Michael Bloomberg, le fondateur d'Amazon et propriétaire du Washington Post Jeff Bezos.

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