Confidences sur «MeToo», les germes et les bisous... Pas de répit pour la «garce de Denver»: Joan Collins fête ses 85 ans

Barbara Munker, dpa

23.5.2018

Elle fait partie des personnages féminins les plus détestés de la télévision: Joan Collins s'est fait connaître dans le monde entier en interprétant Alexis Carrington. C'était il y a plusieurs dizaines d'années, mais malgré ses 85 ans, l'actrice n'a rien perdu de son mordant. Elle nous parle du mouvement «MeToo», des germes et des bisous.

Cela fait longtemps qu'elle n'a plus fait de grandes apparitions au cinéma et à la télévision. L'ancienne «garce de Denver» Joan Collins fête ses 85 ans ce mercredi 23 mai. Cependant, avec ses boucles noires, son rouge à lèvre rouge vif, ses robes scintillantes et ses talons hauts, la diva la plus britannique d'Hollywood n'a rien perdu de son glamour.

Durant la nuit des Oscars, en mars dernier, la star a participé aux plus belles fêtes, notamment à la soirée de Sir Elton John et à la fête organisée par le magazine Vanity Fair. En avril, l'actrice a fait forte impression à l'occasion d'un gala de charité organisé à Beverly Hills. Elle était accompagnée de son cinquième mari, Percy Gibson (53 ans). Peu de temps auparavant, on avait appris que Joan Collins jouerait une grand-mère dans la huitième saison de la série américaine «American Horror Story».

Et ce n'est pas fini: en septembre prochain, Joan Collins se produira à travers tout le Royaume-Uni avec son spectacle «Unscripted». Au cours de dix soirées, cette «véritable légende hollywoodienne» se livrera sur sa vie et sa carrière, comme on peut le lire dans l'annonce.

Elle a écrit l'histoire de la télévision

Et elle a des anecdotes à revendre. Ainsi, elle ne se lasse pas de raconter que Bette Davis lui a donné un coup de pied lors d'un tournage, que Marlon Brando se jetait systématiquement sur les crèmes glacées qu'elle avait dans son réfrigérateur et que les studios l'avaient forcée à perdre quelques kilos quand elle n'était encore qu'une jeune actrice. Elle évoque sa querelle avec Linda Evans, sa rivale dans «Dynastie», parle de ses cinq époux et revient sur sa défaite face à Elizabeth Taylor lors de l'attribution du très convoité rôle de «Cléopâtre» en 1960.

Elle ne mâche pas ses mots, tout comme son personnage télévisé le plus célèbre. Au début des années 80, Joan Collins s'est fait connaître dans le monde entier en se glissant dans la peau de la diabolique Alexis Carrington. Avec la série culte «Dynastie» (Titre original: «Dynasty»), dans laquelle elle joue le rôle de l'ex-femme qui mène la vie dure à sa rivale blonde «Krystle» (Linda Evans), elle a écrit une page de l'histoire de la télévision. Elle a incarné ce personnage pendant huit ans. En 1983, Joan Collins s'est même vu remettre le Golden Globe de la Meilleure actrice dans une série dramatique.

Même à la télévision allemande, Joan Collins est restée fidèle à son image d'Alexis. En 2010, elle a accepté de jouer la très glamour et mystérieuse diva «Lady Joan» dans trois épisodes de la série ARD «Verbotene Liebe».

Des débuts sur scène à l'âge de neuf ans

En tant que fille d'un producteur de théâtre, Joan Henrietta Collins a très tôt été en contact avec l'univers du show-business londonien. Elle a fait ses premiers pas sur scène à l'âge de neuf ans. En 1955, elle a joué dans le film «La Terre des pharaons» à Hollywood. Rien qu'au cours de ses trente premières années de carrière, elle a tourné plus de 50 films et séries télévisées, notamment aux côtés de légendes du cinéma comme Richard Burton, Harry Belafonte, Gregory Peck et Paul Newman.

En 2015, cette monarchiste convaincue a été élevée au rang de «Dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique» par la reine Elizabeth II et a donc été pratiquement anoblie. La même année, elle a incarné l'impitoyable mère de la reine Helena (Elizabeth Hurley), un personnage de fiction, dans la série télévisée américaine «The Royals». Et dès que Joan Collins ouvre la bouche, on sait qui commande.

Après quatre mariages, dont des unions éphémères avec l'acteur britannique Maxwell Reed et le chanteur suédois Peter Holm, cela fait maintenant plus de 15 ans que la maman de trois enfants vit avec un homme beaucoup plus jeune qu'elle. En 2002, elle a dit son cinquième «oui» au directeur de théâtre péruvien Percy Gibson, de 32 ans son cadet.

Elle déteste les embrassades

«Percy est un homme incroyable, il est si aimant et prévenant», s'est extasiée l'actrice dans une interview accordée au magazine britannique «Hello» ce mois-ci. Ils ne sont pas toujours d'accord, mais se soutiennent mutuellement. Tel est le secret d'un bon mariage, a déclaré l'actrice. Pour les besoins de l'article, les deux tourtereaux ont accepté d'être photographiés dans leur nouvel appartement de luxe, situé à Los Angeles.

Selon ses propres dires, Joan Collins préfère rester à distance des autres hommes, et même des femmes. «Je déteste quand des étrangers m'enlacent et me donnent ensuite un gros bisou baveux sur la joue», s'est emportée la diva en mars dernier dans un article paru dans le «Daily Mail». Par peur des agents pathogènes, elle refuserait même les poignées de main.

«Le mouvement "MeToo", qui prône le respect d'une certaine distance entre collègues, tombe à pic pour moi», a plaisanté l'actrice. Plusieurs de ses collègues auraient déjà «mis son système immunitaire à rude épreuve» avec leurs avances inopportunes, a confié Joan Collins dans un article, donnant même des noms. «Si je refuse vos bisous, vos étreintes et vos poignées de main, ce n'est pas parce que je ne vous aime pas. Je veux juste me protéger de vos microbes», a-t-elle confié aux lecteurs de manière à la fois charmante et mordante, comme à son habitude.

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