People Roman Polanski considère qu’il a purgé sa peine

(Cover) - FR French Stars - Roman Polanski aimerait bien que la justice américaine oublie l’affaire de viol qui le poursuit depuis 40 ans. Le réalisateur avait fui les Etats-Unis en 1978 après le procès qui l’avait confronté à Samantha Geimer, avec qui il a reconnu avoir eu un rapport sexuel alors qu’elle avait 13 ans. S'il a quitté les Etats-Unis avant de connaître sa sentence, il n'est pas retourné sur le territoire depuis, car il est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt. En 2009, il s’était fait arrêter à Zurich, en Suisse, à la suite de l’affaire, et le gouvernement américain avait alors demandé une extradition qui leur avait été refusée en 2010.

Ces dernières années, Roman Polanski essaie de faire fermer le dossier, à l’instar de sa victime, mais en vain. En août dernier, un juge avait stipulé que le cinéaste devrait revenir aux Etats-Unis pour pouvoir plaider sa cause. De retour à Zurich - où il n’a pas été inquiété - à l’occasion d’un festival de cinéma, Roman Polanski a de nouveau évoqué l’affaire. « Comme vous le savez, ça fait 30 ans que Samantha Geimer réclame qu’on mette un terme à cette histoire, a-t-il confié en faisant la promotion de son film D’Après une Histoire Vraie. Mais je suis désolé de constater que les juges responsables de l’affaire depuis 40 ans ont été corrompus et se sont couverts les uns les autres… Peut-être qu’un jour, l’un d’eux arrêtera de le faire. En ce qui concerne ce que j’ai fait : c’est fini. J’ai plaidé coupable. J’ai fait de la prison. Je suis retourné aux Etats-Unis pour le faire, les gens l’oublient ou ne le savent même pas. Puis on m’a retenu à Zurich, après ce festival. Donc, au final, j’ai eu une peine 4 ou 5 fois plus importante que ce qu’on m’avait promis. »

A la base, Roman Polanski devait suivre un traitement psychiatrique de 90 jours en Californie. Il avait fait 42 jours de prison avant d’y aller, mais il avait alors appris que le juge s’apprêter à ignorer l’accord qu’il avait passé en le condamnant à 50 ans de prison ferme, ce qui avait provoqué sa fuite. Son avocat, Harland Braun, préconise une peine 334 jours par contumace, soit, l’équivalent du temps que Roman Polanski a passé en prison et en cellule aux Etats-Unis et en Suisse.

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