Actu people Selon Cate Blanchett, les réseaux sociaux pourraient être néfastes au mouvement #MeToo

CoverMedia

28.3.2019 - 16:13

The National Theatre's Up Next Gala 2019 - Arrivals

Featuring: Cate Blanchett
Where: London, United Kingdom
When: 05 Mar 2019
Credit: Lia Toby/WENN.com
The National Theatre's Up Next Gala 2019 - Arrivals Featuring: Cate Blanchett Where: London, United Kingdom When: 05 Mar 2019 Credit: Lia Toby/WENN.com
Source: Lia Toby/WENN.com

Cate Blanchett était l'invitée du podcast de la BBC, Books To Live By. Elle y a expliqué ses craintes concernant l'impact des réseaux sociaux sur le mouvement #MeToo.

Cate Blanchett craint que les réseaux sociaux ne nuisent au mouvement #MeToo, en empêchant les gens d’avoir une discussion nuancée sur le sujet du harcèlement et des agressions sexuelles. L’actrice est un fervent soutien du mouvement, mais elle a peur que les gens se focalisent sur l’outrage plutôt que sur les changements à apporter à la société.

Interrogée par Mariella Frostrup, du podcast de la BBC, Books To Live By, qui lui a demandé si les pires conduites étaient traitées de la même façon qu’une « main qui effleure un genou lors d’une fête de travail », l’actrice a blâmé les réseaux sociaux, qui selon elle se focalisent plus sur la colère que sur de plus profondes discussions sur les changements.

« C’est le problème des réseaux sociaux, parce que ça ne permet pas de pics et de creux, ça ne permet pas de nuance, et ça ne laisse pas le temps d’assimiler les choses. Je pense que ce qui est important est que l’on puisse penser à une réflexion sur le long terme, en plus d’une réponse immédiate à ce que subissent les gens qui ont vécu ces expériences. C’est très difficile de trouver un endroit où avoir une discussion nuancée », a-t-elle expliqué.

Et pour la star, faire taire les avis divergents n’est pas une bonne idée. « Il doit y avoir une discussion. On ne peut pas avancer sans discussion, et donc sans débat. Le débat n’est pas la même chose qu’un discours de haine. Il faut parler. Mais le problème est que l’attaque et le fait de désigner des coupables ne résoudra rien », a-t-elle ajouté.

Enfin, une autre de ses peurs est que les réseaux sociaux se substituent à la justice en devenant des tribunaux populaires. « Je pense que le système judiciaire est un bloc fondamental de la démocratie, et que si on le retire, tout s’effondre », prévient-elle.

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