InterviewBenjamin Muller: «Je fais les démarches pour avoir aussi la nationalité suisse»
de Caroline Libbrecht / AllTheContent
14.4.2021
Benjamin Muller partage son temps entre «La Maison des Maternelles» et «La Maison des Parents», diffusées sur France4. Ce père de trois enfants se confie sur sa nouvelle passion: son podcast «Encore une histoire».
de Caroline Libbrecht / AllTheContent
14.04.2021, 13:23
14.04.2021, 16:24
Caroline Libbrecht / AllTheContent
Vous semblez être un homme très occupé. Comment organisez-vous votre emploi du temps?
Le mardi, le mercredi, le jeudi et le vendredi, je me consacre aux émissions de télé, «La Maison des Maternelles» et «La Maison des Parents», diffusées sur France4. Ca se passe sur le même plateau, avec la même équipe. Cela fait cinq ans que je suis chroniqueur dans «La Maison des Maternelles», émission qui apporte des réponses aux futurs parents et aux jeunes parents. Sommeil, allaitement, alimentation, retour au travail, etc, ce sont des sujets importants, mais globalement pas graves. «La Maison des Parents» a débuté l’an passé, c’est une émission consacrée aux problématiques des adolescents. Ce sont des sujets plus lourds, mais on ne veut pas non plus être anxiogène.
«Avec ma femme, on avait envie de fonder une grande famille.»
Vous connaissez bien le sujet de l’éducation, étant vous-même père de trois enfants…
Oui, ils ont 3, 7 et 9 ans. Je suis devenu papa à l’âge de 25 ans. Avec ma femme, on avait envie de fonder une grande famille, c’est venu très naturellement. L’éducation bienveillante est une préoccupation pour moi. J’ai d’ailleurs écrit un petit livre là-dessus en 2019 («Le cahier Education bienveillante», NDLR). Je suis très content qu’il y ait aujourd’hui une libération de la parole, autour de l’égalité hommes-femmes, autour de l’inceste, autour des violences éducatives ordinaires. Je trouve que cela évolue petit à petit dans le bon sens.
Le fait de travailler pour «La Maison des Maternelles», cela a-t-il changé votre façon d’élever vos propres enfants?
Oui! Tous les jours, j’évolue. Comme on reçoit en plateau des grands professeurs, des psychologues qui réfléchissent aux questions liées à la parentalité, cela m’inspire. Par exemple, au départ, je ne savais pas ce qu’était l’éducation positive. Peu à peu, j’ai appris ce que c’était. J’essaie aussi d’élever ma fille et mes deux fils de la même façon. Ils lisent beaucoup et je mets un point d’honneur à ne pas faire de différences dans leurs choix de lecture.
Le fait d’avoir trois enfants, est-ce une bonne ligne sur le CV, quand on veut travailler pour «La Maison des Maternelles»?
Ce n’est pas une condition sine qua non, mais en réalité, c’est un atout! Quand elle a commencé à présenter l’émission, Agathe Lecaron avait un nouveau-né à la maison. Marie Pérarnau a quatre enfants. La nouvelle chroniqueuse Yasmine Oughlis en a deux et elle est aussi la belle-mère de 4 enfants. On vit les mêmes galères, c’est ce qui fait que les téléspectateurs se reconnaissent! On est Monsieur et Madame Tout-le-Monde.
Comment êtes-vous devenu chroniqueur dans l’émission?
J’étais journaliste radio. Cela faisait longtemps que je voulais bosser pour cette émission, car les thèmes liés à la parentalité me sont chers. Quand j’ai su que la société de production cherchait quelqu’un, j’ai envoyé directement un message pour dire mon intérêt. Et ça a marché! J’ai eu beaucoup de chance.
Pouvez-vous nous en dire plus sur «Encore une histoire», votre podcast dédié aux enfants, de 3 à 10 ans?
C’est une affaire de famille: je suis le producteur, mon beau-frère (Alexandre Ferreira, NDLR) est le réalisateur et ma femme (Céline Kallmann, journaliste radio, NDLR) est la voix du podcast. Comme on adore lire des histoires à nos trois enfants, on a eu l’idée, en 2019, d’enregistrer une histoire pour nos enfants. Alexandre est un expert du son, il bosse pour des radios et des podcasts. Il s’est pris au jeu et il a ajouté quelques musiques et bruitages. Le résultat était top! On l’a mis en ligne pour nos proches. La semaine suivante, on a mis une autre histoire en ligne, et ainsi de suite… Ce podcast, c’est un peu notre bébé, c’est devenu une passion!
D’où viennent les histoires?
Certaines sont des histoires existantes dont on négocie les droits, d’autres sont des créations. Ma femme, Alexandre et moi, nous les écrivons spécialement pour le podcast. Cela nous plaît d’écrire nous-mêmes les histoires, car l’imagination des enfants n’a pas de limites. Parfois, on fait appel à des auteurs. Pour notre série sur Rosa Parks, on a eu recours à un historien.
«J’ai des attaches fortes avec la Suisse où je me sens très bien.»
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre projet de livre pour enfants?
L’an passé, j’ai écrit les sept épisodes de l’histoire «Les vacances extraordinaires»: un groupe d’enfants part en vacances et découvre un oeuf de dinosaure. L’histoire dure en tout 1h30 et a totalisé un million d’écoutes. On essaie actuellement de l’éditer en livre, via une levée de fonds sur KissKissBankBank qui a déjà rempli son objectif. Notre envie aujourd’hui, c’est de sortir le maximum de nos histoires audio en livres!
Votre épouse Céline Kallmann a la double nationalité, française et suisse. Quel lien avez-vous avec la Suisse?
C’est un pays que j’aime beaucoup, j’ai des attaches fortes avec la Suisse où je me sens très bien. J’adorerais y vivre un jour. Où? Je ne sais pas. Personnellement, j’aime beaucoup Genève, tandis que ma femme a un penchant pour les montagnes. Sa mère vient d’un village, près de Lucerne. On y va souvent l’été. L’été dernier, on était à Crans-Montana. En ce moment, d’ailleurs, je fais justement les démarches pour avoir aussi la nationalité suisse, comme mes enfants et ma femme.