«Free Guy» «Free Guy» – une comédie pour inciter à changer ce monde

bu, ats

10.8.2021 - 14:47

Le film américain «Free Guy» (L'homme libre) avec l'acteur Ryan Reynolds est projeté mardi soir sur la Piazza Grande à Locarno. Entretien avec le réalisateur Shawn Levy, à qui l'on doit «La Panthère rose» (2006) et les trois versions de «La nuit au musée».

Ryan Reynolds et sa femme Blake Lively lors de la première mondiale de «Free Guy» à New York, le 3 août. 
Ryan Reynolds et sa femme Blake Lively lors de la première mondiale de «Free Guy» à New York, le 3 août. 
Evan Agostini/Invision/AP/Keystone

Keystone-SDA, bu, ats

Shawn Levy s'est inspiré de plusieurs films quand il a commencé à penser à «Free Guy». «Mes influences ont été éclectiques, un peu schizophrènes, mais chaque film était humaniste et divertissant, a-t-il dit dans un entretien au Festival du film de Locarno. Je voulais que Free Guy soit le contraire du nihilisme, même si l'intrigue se déroule dans un monde nihiliste. Guy, le héros, est définitivement un descendant de Tom Hanks dans Big et de Will Ferrell dans Elf.»

L'innocence, le petit garçon à l'intérieur de l'homme adulte: c'est l'état d'esprit du protagoniste. «Sur le papier, il y avait des éléments s'inspirant de Ready Player One, d'autres de Matrix. Mais l'influence dont Ryan et moi avons le plus parlé est certainement The Truman Show: j'ai toujours été un grand fan de Peter Weir, j'ai toujours admiré sa capacité à manier tant de genres et de tons différents. C'est quelque chose que j'ai essayé de faire tout au long de ma carrière.»

«Nous voulions également retrouver cette sorte de joie de vivre non cynique que l'on trouve dans Retour vers le futur. Quand je regarde Free Guy, La nuit au musée ou Stranger Things, tout ce que j'ai réalisé souligne la possibilité que la vie peut être remplie d'espoir et de rencontres significatives.»

«D'une certaine manière, ce film parle aussi de la façon dont la société est divisée et un peu trop cynique. Toutes les conversations critiques que Ryan et moi avons eues portaient sur ce thème: la logique de classe dans un monde violent, injuste et inégal. Vous ne devez pas être un spectateur dans ce monde, vous pouvez participer et le changer, avoir de l'influence et du pouvoir sur la façon dont votre monde va être remodelé.»

Ryan Reynolds est sur la même longueur d'onde. Il espère «qu'avec cette comédie, les spectateurs apprendront que l'on peut sortir de l'ombre. Ces dernières années en particulier, nous avons vu que d'énormes changements peuvent être réalisés dans un sens collectif, et pas seulement individuel. Il n'est pas seulement le fait des puissants, mais aussi du plus grand nombre.»

Vivre dans un jeu vidéo

Grâce au succès mondial de Deadpool (2016), l'acteur canadien Ryan Reynolds s'est imposé comme une star de cinéma de l'autodérision. Dans ce film, Guy (alias Reynolds) est un personnage non-joueur (PNJ) travaillant comme caissier dans une banque.

Grâce à un code développé par les programmeurs Milly (Jodie Comer) et Keys (Joe Kerry), Guy prend conscience que son monde est un jeu vidéo. Il va faire en sorte d'en devenir le héros: il se lance dans une course contre la montre pour sauver le jeu avant que les développeurs ne puissent l'arrêter.

Free Guy devait initialement sortir aux Etats-Unis le 3 juillet 2020 mais la date a été repoussée à plusieurs reprises en raison de la pandémie. Il sort en salles en Suisse romande dès le 11 juillet.