Droits humainsLa palme du FIFDH de Genève pour un film sur l'exil et le handicap
tb, ats
16.3.2024 - 20:00
La 22e édition du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) a décerné son grand prix à «Name Me Lawand» d'Edward Lovelace. Ce film raconte l'exil d'un jeune Kurde sourd qui découvre la capacité de communiquer et de s'ouvrir aux autres.
Keystone-SDA, tb, ats
16.03.2024, 20:00
16.03.2024, 21:32
ATS
«Du point de vue des politiques du handicap, ce film est progressiste et poignant», relève le jury dans un communiqué publié samedi. Il y voit «un hommage à tous les enfants qui font face à l'inimaginable». Le Grand Prix de Genève est doté de 10'000 francs.
Le Prix Gilda Viera de Mello (5000 francs) a été décerné au film palestinien «Life is Beautiful» de Mohamed Jabaly. Cette oeuvre montre «la violence des frontières, mais aussi la solidarité et la détermination d'un individu à mener une existence digne».
Dans la section fiction, deux oeuvres arrivent ex aequo pour le Grand Prix (10'000 francs): «The Cage is Looking for a Bird» de Malika Musaeva, qui présente un portrait de femme subtil, et «The Settlers» de Felipe Galves, qui invite à se questionner sur le rapport au monde et à l'histoire.
Le Prix de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), doté de 5000 francs, revient à Jialing Zhang pour «Total Trust». Le cinéaste dépeint «la persécution des défenseurs chinois des droits humains et expose l'utilisation d'outils technologiques de surveillance de pointe pour contrôler étroitement la vie de millions de personnes».
«Standing ovation»
Cette 22e édition se termine dimanche soir. Pendant dix jours, le FIFDH a accueilli plus de 30'000 festivaliers et plus de 250 invités. Parmi les moments forts du festival, l'appel à la libération des journalistes et des prisonniers politiques en Russie lancé par Dmitri Mouratov, l'ancien rédacteur en chef de Novaya Gazeta et lauréat du prix Nobel de la paix 2021.
Le public se souviendra aussi de la «standing ovation» accordée au photojournaliste palestinien Motaz Azaiza qui a documenté pendant quatre mois la guerre à Gaza. A relever aussi la présence d'Angela Davis, icône du mouvement civique aux Etats-Unis ou encore celle de Nargis Nehan, ex-ministre afghane désormais en exil, qui a évoqué son combat en faveur des droits des femmes dans son pays.