Cinéma La sélection des Césars

ATS

23.1.2019 - 15:09

"Le Grand Bain" de Gilles Lelouche en lice pour les Césars.
"Le Grand Bain" de Gilles Lelouche en lice pour les Césars.
Source: KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT

"Le Grand Bain" de Gilles Lellouche, sur des cabossés de la vie qui s'adonnent à la natation synchronisée, et "Jusqu'à la garde" de Xavier Legrand, film choc sur les violences conjugales, mènent les nominations pour les César 2019. Les prix seront remis le 22 février.

Avec dix nominations chacun, la comédie chorale de Gilles Lellouche avec Mathieu Amalric, Jean-Hugues Anglade ou Philippe Katerine, et le premier long métrage de Xavier Legrand avec Denis Ménochet et Léa Drucker sont les plus souvent sélectionnés pour les plus prestigieuses récompenses du cinéma français, qui seront remises à Paris.

Ils devancent la comédie de Pierre Salvadori "En liberté!" et le western en anglais de Jacques Audiard "Les frères Sisters" en lice dans neuf catégories, dont celle du meilleur film et du meilleur réalisateur également.

"La Douleur" d'Emmanuel Finkiel, adaptation du récit de Marguerite Duras sur le retour de son mari des camps de concentration, et "Pupille" de Jeanne Herry, émouvant parcours d'une adoption, raflent respectivement huit et sept nominations.

Viennent ensuite "Guy" d'Alex Lutz, tendre hommage aux anciennes gloires de la chanson et "Mademoiselle de Joncquières", marivaudage et film d'époque d'Emmanuel Mouret avec six nominations, ou encore "Les Chatouilles" d'Andréa Bescond et Eric Métayer sur la pédophilie, cinq fois cité.

La comédie plébiscitée

Ces nominations donnent cette année une large place à la comédie d'auteur, genre souvent boudé par les César, avec "Le Grand bain" et "En liberté!", ainsi qu'aux films abordant des sujets de société graves comme "Jusqu'à la garde", "Les Chatouilles" et "Pupille".

Avec ses 4,2 millions de spectateurs, "Le Grand bain" ne remportera cependant pas le César du public, créé l'an dernier et récompensant le film ayant fait le plus d'entrées en salles. C'est "Les Tuche 3" d'Olivier Baroux, en tête des films français au box office l'an dernier avec près de 5,7 millions de spectateurs, qui sera couronné.

"Diversité"

"C'est une sélection de grande qualité", a commenté Alain Terzian, le président de l'Académie des arts et techniques du cinéma. "La richesse du cinéma français, c'est l'abondance de l'offre et la diversité. Cette année, on a les deux et j'aime l'idée d'une convergence entre les professionnels et le public".

Incontournable en 2018, le réalisateur du "Grand bain", Gilles Lellouche, figure aussi dans la catégorie meilleur acteur, pour son rôle d'assistant familial qui héberge un bébé avant son adoption dans "Pupille".

Il fera face à Denis Ménochet en père de famille menaçant dans "Jusqu'à la garde", Romain Duris en syndicaliste et père quitté par sa femme dans "Nos batailles" ou Vincent Lacoste en jeune homme forcé à grandir quand sa soeur meurt dans "Amanda".

Edouard Baer en marquis libertin dans "Mademoiselle de Joncquières", Alex Lutz en vieille gloire de la chanson dans "Guy" et Pio Marmaï en innocent injustement incarcéré dans "En liberté!" figurent aussi dans cette catégorie.

Choix relevé chez les actrices

Pour les actrices, Elodie Bouchez en candidate à l'adoption dans "Pupille", Sandrine Kiberlain en travailleuse sociale dans ce même film et Mélanie Thierry en Marguerite Duras dans "La douleur" comptent parmi les sept nommées.

Virginie Efira en femme trahie pour "Un amour impossible", Léa Drucker en mère de famille confrontée aux violences conjugales dans "Jusqu'à la garde", Cécile de France en amoureuse blessée dans "Mademoiselle de Joncquières" et Adèle Haenel en inspectrice de police dans "En liberté!" leur feront face.

Parmi les déçus de ces nominations, "Mektoub my love: canto uno" d'Abdellatif Kechiche n'obtient qu'une seule nomination, pour Ophélie Bau dans la catégorie meilleur espoir féminin, tout comme "Plaire, aimer et courir vite" de Christophe Honoré, en lice pour le César du meilleur acteur dans un second rôle avec Denis Podalydès.

Les professionnels auront désormais un peu plus de quatre semaines pour choisir les vainqueurs, lors d'un second tour de scrutin.

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